Après un «Calendrier du Vent» 2019 qui a poussé cinq industriels à changer leur étiquetage, l’ONG Foodwatch remet le couvert cette année et montrera à nouveau 24 cases (du 1er au 24 décembre) de produits qui présentent une arnaque sur l’étiquette. La directrice générale de Foodwatch France, Karine Jacquemart, liste auprès de Franceinfo plusieurs éléments trompeurs, voire mensongers.
Aliments pas vraiment "made in France", emballages surdimensionnés… les arnaques sur l'étiquette à éviter lors de vos courses. pic.twitter.com/0lx9SKE6DB
— franceinfo plus (@franceinfoplus) December 4, 2020
Elle donne comme exemple dans un premier temps des escargots «de Bourgogne», «à la bourguignonne». L’emballage mentionne en petit que «certains éléments ne sont pas d’origine française». «Il a fallu qu’on contacte le service consommateur pour apprendre qu’en fait ces escargots venaient de Pologne», explique-t-elle.
L’organisation a également épinglé une «Moutarde de Dijon French Mustard» qui est en fait canadienne ou encore un «Miel de montagne bio» de Besacier avec une adresse en France alors que le miel a été importé du Nicaragua.
«Il s’agit de pointer du doigt des produits qui induisent en erreur parce que des informations sur l’emballage vendent du rêve alors que la réalité des produits est souvent assez différente», précise Mme Jacquemart.
Modification du prix
Les marques utilisent également certains stratagèmes pour élargir leur marge. La directrice de l’ONG présente par exemple une confiture de figues de 46 grammes avec la mention «accompagnement pour foie gras». «Le problème, c’est qu’elle coûte jusqu’à 10 fois plus cher que des confitures de figues équivalentes», dénonce-t-elle. Une manière de faire passer un simple produit pour du «chic» en période de fêtes.
Même problème pour cet emballage «familial» de raclette RichesMonts vendu à Super U 12% plus cher par rapport à un format classique. Les consommateurs ont tendance à penser qu’acheter en plus grande quantité fait que le produit est moins cher au kilo, ce qui n’est pas toujours le cas, avertit l’ONG.
Ingrédients problématiques
Foodwatch dénonce également des produits considérés comme éthiques et responsables alors qu’ils contiennent de l’huile de palme ou des additifs controversés comme les nitrates de potassium E249 et de sodium E251, lesquels peuvent s’avérer cancérigènes. L’ONG s’est d’ailleurs associée à l’application Yuka et à la Ligue contre le cancer pour demander leur interdiction.