Des outils d’espionnage télécoms israéliens ont été détectés dans ces quatre pays européens

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Le laboratoire de recherche canadien Citizen Lab a publié une liste des clients potentiels de Circles, une société israélienne qui fournit à des gouvernements des outils d’interception d’appels téléphoniques et de SMS. Parmi eux figurent la Belgique, le Danemark, l’Estonie et la Serbie.

La firme Circles, basée en Israël, a déployé des équipements de détection des appels, textos et localisation des téléphones dans au moins 25 pays, affirment les chercheurs du laboratoire canadien Citizen Lab. Circles affirme ne vendre ses produits qu’à des gouvernements.

Leur technologie se base sur le SS7, un protocole utilisé par les opérateurs pour s’échanger des informations sur les communications téléphoniques. Il est particulièrement employé sur les réseaux 2G et 3G, et présente plusieurs failles exploitées par l’entreprise israélienne.

Citizen Lab a ainsi «scanné» le monde entier pour déterminer dans quels pays il était utilisé et a publié la liste des clients potentiels, en détectant notamment quatre situés en Europe: la Belgique, le Danemark, la Serbie et l’Estonie. L’Australie, le Mexique, le Maroc, les Émirats arabes unis ou encore l’Indonésie y figurent également.

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L’utilisation abusive de ce système de surveillance est répandue, mais difficile à examiner, indique le laboratoire. En effet, lorsqu’un appareil est tracé ou ses messages interceptés, il n’y a pas nécessairement de preuves de ce fait. De plus, il est «difficile et coûteux pour les opérateurs télécoms de distinguer un trafic malveillant d’un comportement bénin, ce qui rend ces attaques délicates à bloquer».

Le cas de la Belgique

Le magazine belge Data News s’est penché sur cette découverte et émet des doutes quant à son utilisation par le service de sécurité du pays. Les adresses IP analysées renvoient bel et bien vers deux opérateurs belges, Proximus et Telenet, mais leur certificat incorrect laisse penser que la personne ou l’organisation associée à ces adresses «tente de dissimuler sa véritable identité».

Le média souligne également que, même si le signal est identifié en Belgique, il pourrait s’agir d’institutions internationales, particulièrement présentes à Bruxelles. L’une des adresses renvoie vers un immeuble de la capitale qui regroupe quelque 175 entreprises, où se trouvent notamment les ambassades du Canada et de l’Australie.

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