Le Japon se propose d’avancer progressivement vers la solution du problème territorial avec la Russie et la signature d’un traité de paix entre les deux pays, a déclaré le Premier ministre du pays, Yoshihide Suga, au cours d’une réunion tenue ce 1er décembre avec des responsables de la ville de Nemuro, dans la préfecture de Hokkaido.
«Lors d’une conversation téléphonique au mois de septembre avec le Président russe Vladimir Poutine, j'ai fait connaître mon intention de clore le dossier et de ne pas le léguer aux générations futures. Nous nous proposons de continuer pas à pas d’œuvrer en ce sens, en nous appuyant sur l’axe principal de la politique du pays, pour résoudre le problème territorial et conclure un accord de paix», a-t-il indiqué, cité par NHK.
Le maire de Nemuro, Masatoshi Ishigaki, a demandé au Premier ministre de mener une «diplomatie forte» en vue de signer un traité de paix avec la Russie.
Yoshihide Suga a souligné qu’il souhaitait ardemment résoudre le problème le plus vite possible, étant donné que la Seconde Guerre mondiale s’est terminée il y a 75 ans, mais que la question territoriale n’était pas réglée et qu’il n’y avait toujours pas de traité de paix avec la Russie.
Le problème
Le Japon revendique sa souveraineté sur les îles de Kounachir, Chikotan, Itouroup et Habomai et les qualifie de «territoires du Nord».
En 1956, l'Union soviétique et le Japon ont signé une déclaration commune selon laquelle Moscou acceptait d’examiner une éventuelle remise au Japon de deux de ces îles en cas de signature d’un traité de paix. L'URSS comptait mettre le point final dans le dossier, alors que le Japon considérait l'accord comme une solution partielle du problème sans pour autant abandonner ses revendications. Les négociations qui ont suivi n'ont donné aucun résultat.
La position de Moscou est que les îles sont entrées dans la composition de l’Union soviétique à l’issue de la Seconde Guerre mondiale et que la souveraineté de la Russie n'est pas remise en question.