C’est dans l’esprit de la lutte contre le terrorisme qu’Emmanuel Macron se propose d’avancer plusieurs formules en vue d’améliorer le fonctionnement de l’espace Schengen. Les propositions concrètes seront énoncées dans leur intégralité aux pays membres dans 10 jours, mais Paris a d’ores et déjà soumis une note à plusieurs capitales européennes, indique Europe 1.
Ainsi, la France souhaite entre autres la création d’un «Conseil de sécurité intérieure» chargé de sanctionner les États n’assurant pas une gestion appropriée de leurs frontières. Cette structure se rassemblerait quatre fois par an et réunirait les ministres de l’Intérieur de l’espace Schengen pour vérifier que les frontières communes sont bien contrôlées et garantir que les informations de sécurité sont partagées, notamment via les bases de données européennes.
La situation dans chaque pays serait évaluée par la Commission européenne. En cas de «manquements répétés», les ministres pourraient décréter des sanctions, par exemple, en décidant qu’un État est «suspendu» de Schengen, précise la radio.
«Pacte de sécurité»
Paris propose également une réunion, une fois par an, des chefs d’État et de gouvernement pour «confirmer les décisions les plus sensibles et donner les orientations pour l’année à venir». Leur mission ressemblerait à celle de l’Eurogroupe, la réunion des ministres des Finances, pour la zone euro.
«Le Pacte de stabilité prévoit des amendes si les déficits sont trop élevés. Là ce serait un Pacte de sécurité», a expliqué à Europe 1 le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune.
Dans un premier temps, constate le média, il faut convaincre d’autres pays, comme l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie ou l’Espagne, afin que ces propositions soient reprises par Bruxelles. La Commission européenne doit présenter une réforme de Schengen au printemps.