Se référant à des responsables de la sécurité irakienne et à une milice locale, Reuters a annoncé ce lundi 30 novembre la mort d’un commandant du corps des Gardiens de la révolution islamique iranien.
D’après l’agence, l’homme a été tué samedi ou dimanche par «une frappe aérienne» alors qu’il «transportait des armes à destination de la Syrie». Il a été touché après avoir franchi la frontière. Dans le véhicule se trouvaient trois autres personnes, a-t-il été précisé.
De son côté, Al-Arabiya affirme qu’il s’agissait d’en haut commandant des Pasdaran, Muslim Shahdan, et qu’il a été tué par un drone. Al-Hadat, cité par i24news, indique pour sa part «que trois de ses compagnons ont péri avec lui».
Réaction de l’Iran
Ces informations diffusées quelques jours après l’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh, scientifique iranien de haut rang de la filière nucléaire, ont été rejetées par les médias du pays. Ainsi, l’agence Tasnim a dénoncé des déclarations de «médias du régime sioniste».
«Une source bien informée a démenti les rumeurs concernant une frappe aérienne sur des positions, des véhicules et des conseillers iraniens à la frontière syro-irakienne», a écrit l’agence.
De son côté, Saeed Khatibzadeh, porte-parole de la diplomatie iranienne, a évoqué de fausses nouvelles.
«Apparemment, c'est une intox. Cependant, un représentant de l'état-major général des forces armées iraniennes devrait s'exprimer sur ce point. Nous n'avons entendu aucune information fiable à ce sujet», a-t-il déclaré lors d’un point de presse.
Assassinat du scientifique iranien
Le chef du département Recherche et innovation du ministère de la Défense, Mohsen Fakhrizadeh, âgé de 59 ans, a été tué vendredi 27 novembre. Ce scientifique iranien du secteur nucléaire a été pris pour cible dans sa voiture par plusieurs assaillants dans la localité d'Absard, à l'est de Téhéran, qui l'ont gravement blessé. Il n'a pas pu être réanimé, selon les autorités.
Le lendemain, le Président iranien, Hassan Rohani, a accusé Israël d’avoir agi comme «mercenaire» des États-Unis dans cet assassinat.