Sécurité globale: Linda Kebbab dénonce «une lecture erronée et mensongère de l'article 24»

© SputnikNouvelle manifestation à Paris contre la loi Sécurité globale, le 28 novembre 2020
Nouvelle manifestation à Paris contre la loi Sécurité globale, le 28 novembre 2020 - Sputnik Afrique
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Les violences policières et les violences contre les policiers ont été abordées par la déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police-FO, invitée sur RMC et BFM TV. Elle juge qu’il y a un travail visant à faire baisser la confiance envers la police et estime qu’il y a une erreur dans la lecture de l’article 24 de la loi Sécurité globale.

Tenues samedi, les manifestations contre la proposition de loi Sécurité globale ont été de nouveau marquées par des tensions. Le lendemain de leur tenue, Gérald Darmanin a constaté que près d’une centaine d’agents ont été blessés à travers le pays. Intervenant à l’antenne de RMC et BFM TV, Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police-FO, a abordé le sujet de cette mobilisation «relativement violente» ajoutant qu’elle relevait «d’une lecture erronée et mensongère de l’article 24».

Et d’argumenter: «L’article 24 dit: "sans préjudice du droit d’informer", du coup on ne porte pas atteinte à la liberté de la presse, "l’article 24 sanctionne la diffusion de l’image du visage dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à l’intégrité d’un policier ou d’un gendarme"».

Mme Kebab ajoute qu’on ne parle donc pas de «filmer ou d’informer», mais d’«uniquement diffuser dans le but manifeste de porter atteinte».

«Il y a une lecture mensongère, erronée, politique, militante mais aussi du syndicat des journalistes et voir même de certains journalistes qui jouent le jeu de l’extrême-gauche et qui font croire que cet article est liberticide».

L’extrême-gauche mise en cause

Abordant le taux de confiance de la population envers la police, elle évoque le chiffre de 66 à 68% et rappelle qu’il a baissé par rapport à il y a quelques années. Et d’estimer que des gens motivés politiquement agissaient pour faire baisser cette confiance.

«Il y a des militants qui travaillent et qui travaillent très bien [...] à faire baisser ce chiffre progressivement pour faire en sorte que notre métier ne soit plus respecté», explique-t-elle, précisant qu’il s’agit notamment de l’extrême-gauche.

«La peur fait partie de notre quotidien»

Dans les grandes agglomérations, il y a des policiers qui ont le sentiment d’être attaqués de toute part, explique Mme Kebbab. À la question de Jean-Jacques Bourdin voulant savoir si les policiers impliqués dans l’affaire Michel Zecler avaient peur et comment on peut avoir peur face à un homme seul quand on est policier et en nombre, elle répond que «la peur fait partie de notre quotidien».

 

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