Tenues samedi, les manifestations contre la proposition de loi Sécurité globale ont été de nouveau marquées par des tensions. Le lendemain de leur tenue, Gérald Darmanin a constaté que près d’une centaine d’agents ont été blessés à travers le pays. Intervenant à l’antenne de RMC et BFM TV, Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police-FO, a abordé le sujet de cette mobilisation «relativement violente» ajoutant qu’elle relevait «d’une lecture erronée et mensongère de l’article 24».
Et d’argumenter: «L’article 24 dit: "sans préjudice du droit d’informer", du coup on ne porte pas atteinte à la liberté de la presse, "l’article 24 sanctionne la diffusion de l’image du visage dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à l’intégrité d’un policier ou d’un gendarme"».
Mme Kebab ajoute qu’on ne parle donc pas de «filmer ou d’informer», mais d’«uniquement diffuser dans le but manifeste de porter atteinte».
«Il y a une lecture mensongère, erronée, politique, militante mais aussi du syndicat des journalistes et voir même de certains journalistes qui jouent le jeu de l’extrême-gauche et qui font croire que cet article est liberticide».
Linda Kebbab dénonce "une lecture erronée et mensongère de l'article 24" de la proposition de loi Sécurité globale pic.twitter.com/3DgXQNSUa9
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L’extrême-gauche mise en cause
Abordant le taux de confiance de la population envers la police, elle évoque le chiffre de 66 à 68% et rappelle qu’il a baissé par rapport à il y a quelques années. Et d’estimer que des gens motivés politiquement agissaient pour faire baisser cette confiance.
«Il y a des militants qui travaillent et qui travaillent très bien [...] à faire baisser ce chiffre progressivement pour faire en sorte que notre métier ne soit plus respecté», explique-t-elle, précisant qu’il s’agit notamment de l’extrême-gauche.
«La peur fait partie de notre quotidien»
Dans les grandes agglomérations, il y a des policiers qui ont le sentiment d’être attaqués de toute part, explique Mme Kebbab. À la question de Jean-Jacques Bourdin voulant savoir si les policiers impliqués dans l’affaire Michel Zecler avaient peur et comment on peut avoir peur face à un homme seul quand on est policier et en nombre, elle répond que «la peur fait partie de notre quotidien».
Linda Kebbab: "La peur fait partie de notre quotidien en tant que forces de l'ordre" pic.twitter.com/v7xQV4zFis
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