Des CRS commentent les slogans «police suicidez-vous» et les jets de projectiles pendant la marche «des libertés»

© Sputnik . Julien Mattias / Accéder à la base multimédiaUn CRS
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Déployés pendant la marche contre la loi Sécurité globale du 28 novembre, deux fonctionnaires ont confié à BFM TV avoir de la difficulté à gérer les paroles haineuses et les appels à se suicider lancés en permanence par des manifestants, alors que l’ambiance était «hostile», qualifiée de «guérilla urbaine».

Tandis que Gérald Darmanin a annoncé le bilan définitif de 98 policiers et gendarmes blessés lors de la marche contre la loi Sécurité globale du 28 novembre, deux CRS ont témoigné de la difficulté à faire face aux appels à s’ôter la vie lancés par des manifestants, indique BFM TV. 

«Physiquement c’est compliqué. Il y a des heures on va dire lourdes. Ce qui est compliqué aussi même avec mes collègues, c’est d’entendre cracher cette haine envers la police en continue "police suicidez-vous"», relate un agent déployé place de la Bastille le jour de la marche.

Selon lui, «c’est compliqué mentalement de subir des crachats de paroles» alors qu’ils sont mobilisés pour «rétablir l’ordre» et maintenir «la sécurité des personnes».

Ils affirment qu’il est difficile de gérer «le sentiment de haine» après avoir été «applaudis un ou deux mois après les attentats».

Visés par des projectiles

Ce n’est pas uniquement par des propos haineux qu’ils ont été ciblés, mais aussi par de vrais projectiles, ce dont les images filmées en marge de la manifestation attestent.

«On avait des personnes qui étaient là pour défoncer du flic», relate à la chaîne de télévision un policier. «Ils avaient des cocktails molotov, ils avaient des pavés, ils avaient toutes sortes de projectiles qui peuvent être létaux. On ne pouvait pas interpeller c'était beaucoup trop hostile».

En montrant une vidéo où une unité se fait toucher par un engin explosif sur un trottoir, il dénonce «une guérilla urbaine». «On nous a envoyé dans la cage aux lions pour se faire bouffer», conclut-il.

Des manifestations contre la loi Sécurité globale se sont tenues dans près de 70 villes de France, dont à Paris, où elles ont été émaillées de tensions entre manifestants et forces de l’ordre.

De nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux attestent des agressions commises contre plusieurs agents.

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