Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a rencontré jeudi 26 novembre à Budapest son homologue hongrois, Viktor Orban, pour coordonner leur position sur le budget européen et l'État de droit.
«Nous n'hésiterons pas à recourir au veto, non seulement pour le bien de la Pologne et de la Hongrie, mais aussi pour le bien de l'Union européenne tout entière», a -t-il lancé lors d'une conférence de presse commune à l'issue de la réunion avec Viktor Orban.
Mateusz Morawiecki a confirmé à Angela Merkel que la Pologne était prête à opposer son veto au budget de l'UE, rapporte l'agence de presse polonaise PAP.
«Aujourd'hui, j'ai dit à la chancelière [allemande, ndlr] que la Pologne s'attendait à ce que des efforts supplémentaires soient faits pour trouver une solution le plus rapidement possible qui garantirait les droits de tous les États membres et respecterait les procédures du traité», a écrit le Premier ministre polonais sur son compte Facebook.
Angela Merkel a déclaré jeudi soir, à l'issue d'un sommet européen en visioconférence, que les discussions devaient se poursuivre avec la Hongrie et la Pologne, promettant que l'Allemagne explorerait toutes les options possibles.
Le temps presse
Le 21 juillet 2020, les Vingt-Sept sont parvenus à un accord sur le budget et le plan de relance qui prévoyait un lien entre aides communautaires et État de droit, «dans une formulation suffisamment alambiquée», rapporte Le Monde.
Le 16 novembre, la Hongrie et la Pologne ont bloqué le plan de relance européen de 750 milliards d’euros, ainsi que le budget pluriannuel (2021-2027) de 1.074 milliards d’euros. Les deux pays s'opposent à ce que le versement des fonds communautaires soit conditionné au respect de l’État de droit.
Pourtant, le temps presse pour atténuer l’impact de la crise due au coronavirus sur les Européens. Les dirigeants de l’UE, ainsi que l’Allemagne, qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, travaillent à la recherche d’un compromis.