Ce 26 novembre, le ministre de l'Intérieur a demandé au préfet de police de Paris la suspension «à titre conservatoire» de trois agents mis en cause par une vidéo révélée par le média en ligne Loopsider.
Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d'avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.
— David Perrotin (@davidperrotin) November 26, 2020
Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé. pic.twitter.com/PTo71fzJzP
Sur cette séquence, les trois agents assènent des coups de manière violente à un homme - producteur de musique - samedi 21 novembre dans son studio de musique du XVIIe arrondissement de la capitale au seul motif qu'il ne portait pas son masque.
Placé en garde à vue dans un premier temps
Suite à son interpellation violente, l'homme a d’abord été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Paris pour «violences sur personne dépositaire de l'autorité publique» et «rébellion».
Mais le parquet de Paris a finalement classé cette enquête et ouvert mardi une nouvelle procédure pour «violences par personnes dépositaires de l'autorité publique» et «faux en écriture publique», confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
«Je demande au préfet de police de suspendre à titre conservatoire les policiers concernés. Je souhaite que la procédure disciplinaire puisse être conduite dans les plus brefs délais», a indiqué sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
[Intervention à Paris 17ème]
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 26, 2020
Je me félicite que l’IGPN ait été saisie par la justice dès mardi.
Je demande au préfet de police de suspendre à titre conservatoire les policiers concernés. Je souhaite que la procédure disciplinaire puisse être conduite dans les plus brefs délais.
«Afin d'établir précisément les circonstances de l'interpellation de (cet homme), le préfet de police a saisi l'IGPN sur le plan administratif et a demandé au Directeur général de la Police nationale de suspendre à titre conservatoire les policiers impliqués», a précisé dans la foulée la préfecture de police.
Par la suite, les trois policiers ont été suspendus, a appris l'AFP d'une source proche du dossier.
«Propos mensongers des services de police»
Jointe par l’AFP, son avocate, Me Hafida El Ali, a souligné que son client «a fait 48 heures de garde à vue de manière injustifiée sur des propos mensongers des services de police qui l'ont outrageusement violenté».
Mardi, le parquet de Paris avait déjà ouvert deux enquêtes relatives à des faits de «violences» dont sont soupçonnés des policiers sur un migrant et sur un journaliste lors de l'évacuation d'un campement de migrants dans la capitale lundi soir.