Diplomatie française: Paris ne reconnaît pas la république autoproclamée du Haut-Karabakh

© AFP 2024 Clemens BilanQuai d'Orsay
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Malgré l'adoption par le Sénat d'une résolution sur la nécessité de reconnaître la république autoproclamée du Haut-Karabakh, la France ne le fera pas, a déclaré le ministère français des Affaires étrangères.

La France ne reconnaît pas la république autoproclamée du Haut-Karabakh, a déclaré ce jeudi 26 novembre le ministère français des Affaires étrangères, commentant la résolution adoptée le 25 novembre par le Sénat qui invitait le gouvernement à le faire.

«Le Sénat a adopté le 25 novembre une résolution demandant la reconnaissance par les autorités françaises de la république autoproclamée du Haut-Karabakh. Lors des débats qui ont précédé le vote, M.Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État chargé du tourisme, des Français de l’étranger et de la francophonie, a rappelé la position du gouvernement français sur cette question: la France ne reconnaît pas la république autoproclamée du Haut-Karabakh», a indiqué le ministère dans un communiqué.

Lors de son intervention devant le Sénat, le secrétaire d’État a également relevé qu’aucun État n’avait à ce jour reconnu le Haut-Karabakh, selon le ministère.

«La France [...] restera engagée, dans le cadre pertinent de la co-présidence du groupe de Minsk, pour avancer sur tous les paramètres devant encore être négociés à la suite de l’accord de cessez-le-feu conduit le 9 novembre, notamment s’agissant du départ des mercenaires étrangers déployés durant le conflit ou de la protection du patrimoine historique et culturel de la région», peut-on lire dans le communiqué.

Résolution du Sénat

Le 25 novembre, le Sénat a adopté une résolution appelant le gouvernement français à reconnaître la république autoproclamée du Haut-Karabakh et à faire de cette reconnaissance un instrument de négociations en vue de l’établissement d’une paix durable dans la région. Le document revêt un caractère de recommandation.

Le secrétaire d'État Jean-Baptiste Lemoyne a estimé pendant le débat que cette reconnaissance ferait perdre à la France «toute capacité d'influence» et que celle-ci «ne serait plus d'aucun secours pour ceux-là mêmes auxquels vous [les sénateurs, ndlr] voulez porter secours».

Le parlement azerbaïdjanais a adopté ce jeudi 26 novembre une déclaration proposant de demander à l'OSCE d'ôter à la France son statut de co-président du Groupe de Minsk de l'OSCE pour le Haut-Karabakh suite à la résolution du Sénat français.

Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur de France à Bakou, Zacharie Gross, pour lui remettre une note de protestation à propos de la résolution.

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