Après une dispute dans un hall d’immeuble, une bande de dealers s’en est pris à un locataire du bâtiment, le jetant par la fenêtre de son appartement, rapporte France Bleu.
Une des copropriétaires de l’immeuble a d’abord eu maille à partir avec un groupe de six jeunes hommes, rassemblés dans le hall. Alors qu’elle demandait à l’un d’eux de ramasser un mégot de cigarette tombé par terre, elle s’est fait insulter.
Alertés par ce début de dispute, plusieurs autres locataires sont alors venus défendre la jeune femme. Des heurts ont ensuite éclaté entre les deux groupes, les dealers lançant divers projectiles sur leurs opposants, avant de se retirer.
Un homme défenestré
La jeune copropriétaire a alors tenté d’alerter les forces de l’ordre, se rendant au commissariat pour déposer une main courante, en compagnie d’un autre locataire. La démarche n’a cependant pas abouti, à cause d’un problème informatique.
«On a été très mal reçus, elle nous a fait attendre deux heures pour, à la fin, nous dire qu'elle ne pouvait pas prendre de main courante car le logiciel est cassé», raconte la jeune copropriétaire à France Bleu.
L’affaire a pris un nouveau tournant avec le retour des dealers dans l’immeuble, dans la soirée. Un groupe fort d’une trentaine de personnes se rend alors au premier étage et s’introduit dans l’appartement de personnes ayant précédemment pris part à l’altercation. Après avoir défoncé la porte, ils vandalisent les lieux, molestent un locataire et finissent par le jeter par la fenêtre.
«J'ai entendu des gros boums, des cris et ils ont eu le temps de saccager l'appartement, de lacérer le dos d'un des locataires, d'arracher leurs vêtements, de voler leur argent... et ils jettent ce monsieur par la fenêtre et s'en vont», explique à France Bleu la jeune copropriétaire, qui a en vain tenté d’appeler la police.
La victime hospitalisée
Prévenues, les forces de l’ordre n’ont pas pu arriver sur les lieux à temps. Le locataire défenestré a pour sa part dû être hospitalisé, il souffre d’une blessure à la jambe. La jeune copropriétaire qui a en premier tenu tête aux dealers a décidé de porter plainte.
Interrogée par France Bleu, une autre copropriétaire pointe la responsabilité du syndic, alerté à plusieurs reprises sur des problèmes de sécurité à l’intérieur de l’immeuble. Des marchands de sommeils louent également des logements dans l’édifice, assure-t-elle.