Croche-pied sur un migrant: un commissaire accusé d'«usage disproportionné de la force»

© REUTERS / Gonzalo FuentesLa police en action lors de l'évacuation de la place de la République
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Dans un rapport publié ce jeudi 26 novembre, l'IGPN constate que le commissaire divisionnaire ayant fait un croche-pied à un migrant place de la République lundi a commis un «manquement par un usage disproportionné de la force».

Le commissaire divisionnaire qui a fait un croche-pied à un migrant en marge de l'évacuation controversée de la place de la République à Paris lundi, a commis un «manquement par un usage disproportionné de la force», écrit l'IGPN, la «police des polices», dans un rapport rendu public ce jeudi 26 novembre.

«L'action qui consistait à ralentir la progression d'un usager en prenant le risque de le blesser gravement par un croche-pied dans sa course, et alors que cet usager ne menaçait à ce moment ni les biens, ni les personnes, constitue un usage de la force qui ne pouvait se révéler conforme aux exigences de nécessité et de proportionnalité», écrit l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans son rapport.

«Ainsi, en ayant fait, sans doute en une fraction de seconde, le choix de ce geste, il a commis un manquement par un usage disproportionné de la force», ajoute l'IGPN.

«Des actes d'enquêtes restent à accomplir»

S'agissant de l'enquête sur les coups qu'auraient reçus le journaliste du média en ligne Brut, Rémy Buisine, le rapport n'apporte pas de conclusion, les investigations n'étant pas terminées.

«Des actes d'enquêtes restent à accomplir, des auditions, mais également la recherche et l'exploitation d'autres supports vidéos, notamment antérieurs à la scène afin de se prononcer sur d'éventuels manquements», écrit l'IGPN dans son rapport de synthèse.

Elle note que «le déroulé de l'action et sa chronologie tels qu'ils ressortent de ses (premières) auditions, ne sont ni corroborés ni infirmés par un témoin directement présent sur la scène ou par l'usager victime (le journaliste) qui n'a pas répondu aux sollicitations de l'IGPN».

«C'est évidemment faux, je reste à disposition des enquêteurs dans les plus brefs délais», a répondu Rémy Buisine, dans un tweet.
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