Les stations de ski pourront rouvrir durant la période des fêtes de fin d'année mais les remontées mécaniques devront rester fermées, a annoncé le chef du gouvernement, Jean Castex, promettant d'aider les communes et professionnels concernés.
«Bien entendu, il sera loisible à chacun […] de se rendre dans ces stations pour profiter de l'air pur de nos belles montagnes, des commerces -hors bars et restaurants- qui seront ouverts. Simplement, toutes les remontées mécaniques et les équipements collectifs seront fermés au public», a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse.
«Quelle que soit l'importance des efforts que sont prêts à consentir les gestionnaires et les responsables de stations, il ne serait en effet pas prudent de laisser se rassembler des flux très importants de population avec des activités susceptibles de solliciter par ailleurs les services hospitaliers», a justifié Jean Castex.
«Aucune raison» de ne pas rouvrir
Tandis qu'Emmanuel Macron a jugé «impossible» l'ouverture des stations pour la fin de l’année, les professionnels du ski et les élus des régions concernées ont rétorqué qu'il n'y avait «aucune raison crédible à ne pas rouvrir»: «Oui, Monsieur le Président, il FAUT ouvrir les stations à Noël», avaient-ils réclamé dans une tribune commune.
Pour eux, il s'agit de plus de 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et deux milliards d’euros d’exportations. Dans le même temps, les vacances de fin d'année représentent entre 20% et 25% des recettes.
Le Premier ministre a promis de discuter de la possibilité «d'indemniser les pertes de recettes occasionnées» par la fermeture des stations.
«Aberration»?
La mesure a rencontré l'incompréhension de la plupart des aficionados et des opérateurs des remontées mécaniques des 250 stations de ski françaises.
Les Domaines skiables de France (DSF) ont affirmé voir une «aberration» dans les plans d'une ouverture des stations sans remontées.
«C'est une aberration car c'est une activité de plein air!», a réagi auprès de l'AFP Alexandre Maulin, président des DSF, évoquant les demandes d'annulations qui seront «gigantesques».
Sur Twitter, la nouvelle a bien fait rigoler les utilisateurs qui sont allés jusqu'à comparer l'Agence France Presse au site parodique Garofi.
L'AFP, si vous vous êtes fait pirater votre compte Twitter par @le_gorafi, faites nous trois clins d'œil de l'oeil gauche. https://t.co/yKSiO0jfo1
— Mathieu de Taillac (@mdetaillac) November 26, 2020
26 Novembre 2020 - Le Gorafi en cessation de paiement après avoir subit la concurence déloyale du premier ministre Jean Castex. https://t.co/cwatqLr2VM
— Langue de pute (@Languedeuxpute) November 26, 2020
Étapes de la gestion de l'épidémie
Dans une allocution à la Nation, Emmanuel Macron a évoqué trois étapes d'allègement du confinement, si la situation sanitaire le permet. Dès le 28 novembre, les commerces pourront rouvrir, avec le respect du couvre-feu.
Ensuite, le 15 décembre une levée du confinement pourrait être envisagée et les déplacements de nouveau autorisés, à condition que le nombre journalier des cas d'infection tombe à 3.000. La réouverture des cinémas, théâtres et musées est aussi prévue à cette date.
La dernière étape est fixée au 20 janvier, date de réouverture possible des lycées, salles de sport et restaurants.