Il faut mettre les migrants «dans des avions pour les renvoyer chez eux» plutôt que de les disperser, estime Zemmour

© AP Photo / Virginia MayoÉric Zemmour
Éric Zemmour - Sputnik Afrique
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Sur le plateau de «Face à l’info», l’éditorialiste Éric Zemmour a commenté l’évacuation polémique des migrants de la place de la République à Paris, estimant qu’ils «ne devraient pas être là». Il déplore que la police se contente de les disperser alors qu’elle devrait, selon lui, les arrêter et les renvoyer dans leur pays d’origine.

Lundi 23 novembre, un camp sauvage de migrants a été fermé de façon musclée par la police sur la place de la République à Paris, provoquant des tensions sur les lieux avec des militants et des journalistes. Dès le lendemain, Éric Zemmour a consacré un édito sur ce fait d’actualité dans «Face à l’info» sur CNews.

«Ils ne devraient pas être là, ils ne respectent pas la loi française», estime-t-il. Affirmant que ces migrants sont logés avec «les impôts des Français qui travaillent», il appelle à plus de fermeté de la part de l’État pour les expulser hors du territoire.

L’écrivain a d’abord rappelé que ces ressortissants étrangers venaient d’un camp de Seine-Saint-Denis dispersé une semaine plus tôt. «Quand la police les avait sous la main, au lieu de les prendre et de les mettre dans des avions pour les renvoyer chez eux, on les laisse libres et donc ils se reconstituent à la République», déplore-t-il.

Une mise en scène?

M. Zemmour dénonce ensuite le rôle des associations d’aide aux migrants qui, selon lui, ont mis en scène cette opération «pour montrer la brutalité de la police». «Immédiatement, on convoque les médias qui filment, […] il y a les avocats qui arrivent solennellement en robe d’avocat pour bien qu’on les voie et pour montrer leur indignation et il y a les hommes politiques de gauche, les Verts, la France insoumise, qui se précipitent là pour montrer leur profil le plus humaniste», analyse-t-il.

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Il souligne finalement «la faiblesse du pouvoir macronien» et son «double discours», prenant pour exemple le cas de Gérald Darmanin. «Il a dit au préfet d’ordonner la dispersion de ces gens. Et après, à la première émotion médiatico-politique, Darmanin commande une enquête pour voir les méfaits des policiers qu’il a lui-même lancés dans cette opération», accuse-t-il. Et de conclure: «C’est indigne de la part du pouvoir, de cette lâcheté, de cette pusillanimité».

Saisie de l’IGPN

Après avoir reçu le rapport de la préfecture sur l’évacuation du campement en question, le ministre de l’Intérieur a demandé à l’IGPN d’enquêter sur certains «faits inacceptables». En effet, plusieurs vidéos relayées sur les réseaux sociaux et dans les médias ont montré des scènes de violences polémiques attribuées aux forces de l’ordre.

Le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) avait lui-même condamné des «gestes qui n’ont pas lieu d’être», précisant toutefois que l’opération était «extrêmement sensible».

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