Vers un accord de libre-échange entre l’Algérie et la Turquie?

© AFP 2024 Turkish Presidential Press service Le Président turc Recep Tayyip Erdogan est accueilli à sa descente de l’avion par le Président algérien Abdelmadjid Tebboune lors de sa visite à Alger, le 26 janvier 2020.
Le Président turc Recep Tayyip Erdogan est accueilli à sa descente de l’avion par le Président algérien Abdelmadjid Tebboune lors de sa visite à Alger, le 26 janvier 2020. - Sputnik Afrique
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Les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Turquie oscillent actuellement «entre 3,5 et 4,2 milliards de dollars» et pourraient atteindre les cinq milliards par an, a déclaré l’ambassadrice turque à Alger, appelant les deux pays à conclure un accord de libre-échange, a rapporté L’Expression.

La coopération économique algéro-turque est en plein essor et pourrait totaliser sans difficultés un volume de «cinq milliards de dollars» d’échanges par an, a affirmé l’ambassadrice de la Turquie à Alger Mahinur Özdemir Göktas, selon le quotidien algérien L’Expression. Elle s’est exprimée dans le cadre de la conférence organisée par la Confédération algérienne du patronat citoyen (Capc) sous le thème: «Quel type de partenariat et de coopération entre l'Algérie et la Turquie en perspective du post-Covid-19?».

«L'objectif fixé par les deux pays, qui est celui d'atteindre cinq milliards de dollars d'échanges, est "possible"», a indiqué la diplomate, suggérant une mobilisation active des «opérateurs économiques algériens et turcs, notamment ceux du secteur privé, pour la réalisation de cet objectif».

Dans le même sens, Mme Özdemir Göktas a appelé «les deux pays à travailler pour la conclusion d'un accord de libre-échange qui favoriserait un partenariat gagnant-gagnant».

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Le président de la Capc, Sami Agli, a rappelé que le gouvernement algérien avait mis en place une nouvelle législation régissant l’investissement étranger dans le pays dont notamment «la suppression de la règle des 49/51 [qui limite à 49% la part d'investissements étrangers dans un projet réalisé en Algérie, ndlr]». Dans ce cadre, M.Agli a appelé les investisseurs turcs à faciliter le transfert de technologies «pour faire bénéficier l'Algérie de [leur] expertise et [leur] savoir-faire».

Les chiffres

Lors de son intervention, la diplomate a fait savoir que le volume des échanges bilatéraux était compris actuellement «entre 3,5 et 4,2 milliards de dollars, en état d'équilibre pour les deux parties».

Mahinur Özdemir Göktas a indiqué qu’il y a «plus de 1.200 entreprises turques actives en Algérie, dont 30 sont des investisseurs directs, avec un montant de 3,5 milliards de dollars, employant plus de 10.000 personnes». Ainsi, l’Algérie est le deuxième partenaire commercial de la Turquie et le septième en matière d'investissements directs en Afrique.

En Turquie, la Société nationale algérienne des hydrocarbures (Sonatrach) a entrepris dans le cadre d’un partenariat avec le groupe turc Ronesans la réalisation d’une usine de pétrochimie pour un montant de 1,4 milliard de dollars.

Début 2021, une Commission mixte algéro-turque se tiendra à Alger, lors de laquelle la visite d’une délégation d'hommes d'affaires turcs sera organisée.

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