Ni guerre ni paix: c’est le constat que dresse Jalel Harchaoui, spécialiste des questions sécuritaires, politiques et économiques de la Libye, après l’instauration d’un cessez-le-feu qui dure depuis plus de trois mois entre Tripoli et Tobrouk.
Si l’Onu et Stephanie T. Williams, représentante spéciale adjointe chargée des affaires politiques en Libye, œuvrent à l’établissement d’une paix stable, à l’instar des puissances impliquées sur le terrain, la Russie et la Turquie, une guerre pourrait de nouveau embraser la Libye. En effet, selon le chercheur associé à l’Institut Clingendael de La Haye, le maréchal Haftar serait capable de déclencher de nouvelles provocations et faire ainsi réagir le Gouvernement d’union nationale de Tripoli, qui chercherait alors à conquérir l’immense champ pétrolier d’al-Sharara, situé au sud-ouest du pays.
De plus, dans ce nouveau Lignes Rouges, Jalel Harchaoui analyse la faiblesse politique de la France dans ces pourparlers diplomatiques et dans ce jeu géopolitique.