Sur Twitter, Gérald Darmanin a annoncé saisir l’IGPN à propos de l’évacuation du campement illégal installé place de la République. La décision du ministre de l’Intérieur fait suite à un rapport qui lui a été remis par la préfecture de police. Les conclusions de l’IGPN devraient être connues sous 48 heures et seront rendues publiques, a précisé le ministre.
Le rapport du Préfet de police sur l’évacuation du campement illicite place de la République m’a été remis ce matin.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 24, 2020
Celui-ci m’a proposé la saisine de l’IGPN sur plusieurs faits inacceptables. J’ai demandé à l’IGPN de remettre ses conclusions sous 48h et les rendrai publiques.
«Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes», avait déclaré M.Darmanin lundi soir.
De nombreuses vidéos et photos de cette évacuation ont été diffusées sur les réseaux sociaux, certaines des policiers frappants des manifestants ou confisquant les tentes dressées place de la République.
Mouvement de protestation
Le campement avait été installé place de la République par plusieurs associations d'aide aux migrants, pour protester contre l’évacuation d’un autre camp de migrants à Saint-Denis ce 18 novembre.
Certains associatifs dénonçaient alors une «chasse à l’homme» et critiquaient l’action des forces de l’ordre à l’égard des migrants, comme l’expliquait Philippe Caro, de l’association Solidarité migrants Wilson, à Sputnik.
«C’est l’appel à nouveau à ce que les violences policières cessent, à ce que le harcèlement cesse, parce que ce qu’on observe depuis mardi dernier c’est une chasse à l’homme dans les rues de Paris pour empêcher que les gens se posent, s’endorment», déclarait-il.
L’attitude des forces de l’ordre vis-à-vis des journalistes couvrant l’évacuation du campement de la place de la République avait également été sujette à polémiques. Le journaliste de Brut Rémy Buisine affirmait notamment avoir été «pris à la gorge» et «violemment projeté» par un policier.
Le secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) avait déjà condamné des «gestes qui n'ont pas lieu d'être dans une opération extrêmement sensible».