Affirmant que la France dispose actuellement de trois contrats «signés, au moins trois autres très avancés et d’autres en discussion», le porte-parole du gouvernement s’est exprimé auprès du Journal du Dimanche quant à une possible vaccination obligatoire en France.
Cette question, d’après Gabriel Attal, «se posera quand on connaîtra les propriétés des vaccins». «Nous devons intégrer le fait que nous aurons un recul limité.»
M.Attal a par ailleurs précisé que chaque contrat avait «en moyenne 30 millions de doses».
En outre, pour le porte-parole du gouvernement il serait «intéressant», «à titre personnel», de rendre obligatoire l’isolement des cas positifs et des cas contacts.
Avis de la population
Alors que les personnalités politiques se prononcent majoritairement pour la vaccination obligatoire, des médecins et scientifiques mettent en garde sur le fait que le vaccin ne sera pas accessible à tous. Lors d’un entretien au Parisien l’expert auprès de l’OMS et de la Haute
Autorité de Santé, Jean-Daniel Lilièvre, a ainsi annoncé:
«Les personnes qu'on va vouloir vacciner en priorité sont les sujets très à risque, pour qu'il n'y ait plus d'encombrement des services hospitaliers. Vous avez 70 ans, du diabète, de l’hypertension…».
Selon le sondage «L'opinion en direct» réalisé pour BFM TV par l'institut Elabe et dévoilé le 18 novembre, 60% des Français sont opposés à la vaccination obligatoire contre 21% qui y sont favorables.
Vaccins anti-Covid-19
Après Pfizer/BioNTech, Moderna et le centre Gamaleïa, le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé ce 23 novembre une efficacité de l’ordre de 70% pour son vaccin anti-Covid-19.
Le 9 novembre, Pfizer avait annoncé que son vaccin était efficace à plus de 90% et le 16 novembre Moderna avait estimé le sien à 94,5%.
Les deux reposent sur la même technologie innovante d’ARN messager.
De son côté, le vaccin russe Spoutnik V a démontré le 11 novembre une efficacité de 92% au cours de la troisième phase des essais cliniques. Il utilise des adénovirus humains comme vecteurs pour introduire une protéine de la pointe du coronavirus dans une cellule humaine. Cette technique, largement utilisée pendant des décennies, a démontré son innocuité chez plus de 10 millions de personnes.
Le vaccin AstroZeneca appartient lui aussi à la classe de ceux à base de vecteurs adénoviraux mais la société britannique utilise de l'adénovirus de chimpanzé et non pas humain.