Alors que les températures augmentent en raison du changement climatique, les tiques porteuses de la maladie bactérienne potentiellement mortelle appelée Fièvre pourpre des montagnes rocheuses (FPMR) modifient leurs préférences alimentaires des chiens vers les humains, selon une nouvelle étude dont les résultats ont été présentés le 16 novembre lors du dernier congrès de la Société américaine de médecine et d'hygiène tropicale.
L'espèce de tique étudiée est présente dans une grande partie des États-Unis, au sud du Canada et en Amérique centrale et du Sud. Selon les chercheurs, la hausse des températures observées dans ces régions pourrait donc aboutir à une recrudescence de la maladie.
Selon les chercheurs, ce fait est un signe inquiétant de la façon dont le changement climatique peut augmenter le risque d’être attaquée par une tique.
«Nos travaux indiquent que lorsque le temps se réchauffe, nous devrions être beaucoup plus vigilants sur les infections de la FPMR chez l’Homme», a déclaré Laura Backus, vétérinaire et doctorante, qui a dirigé l’étude à l’Université de Californie, à l’école de médecine vétérinaire de Davis, citée par EurekAlert. «Nous avons constaté que lorsque les températures passaient d’environ 74 à 100 degrés Fahrenheit [de 23 à 38 degrés Celsius, ndlr], les tiques brunes porteuses de la maladie étaient 2,5 fois plus susceptibles de préférer les humains aux chiens», a-t-elle indiqué.
D’après la source, la maladie peut être traitée avec des antibiotiques si elle est détectée au cours de la première semaine d'infection, mais une fois qu'une infection s'installe, le taux de mortalité des victimes peut dépasser 20%.
Une expérience inquiétante
Les chercheurs ont mené une série d'expériences en enfermant un chien et un humain dans des box en bois, puis en relâchant des tiques pour voir où allait leur préférence. Ils ont alors constaté que les tiques se désintéressent fortement des chiens par forte chaleur et préfèrent dans ce cas se tourner vers les humains ou ne pas se nourrir du tout.