Alors que le gouvernement doit décider dans les prochains jours à quelle date les commerces dits «non essentiels» pourront rouvrir, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a demandé le 18 novembre à la grande distribution de «décaler» l'opération promotionnelle du Black Friday, prévue le 27 novembre, jugeant qu’elle n’avait «pas de sens dans les circonstances actuelles».
Selon Ouest-France, à l’inverse des soldes, le Black Friday est une initiative privée et le ministre n’a pas le droit d’exiger son report. Le Black Friday a généré six milliards d’euros de ventes l’an passé, dont un milliard en ligne. 62% des Français en ont profité, dont les deux tiers pour leurs achats de Noël.
Des commerçants préconisent la réouverture le 27 novembre
Toutefois, pour les représentants du commerce, la meilleure option est de rouvrir les commerces le 27 novembre. Ils s'inquiètent d'être pénalisés par rapport aux commerces restés ouverts et aux plateformes de vente en ligne au moment où débutera le Black Friday, alors que ce deuxième confinement met en danger la survie de beaucoup d'entre eux.
«J’aurais préféré un appel à annulation, à quelques semaines des soldes d’hiver…», a déclaré Francis Palombi, qui préside la Confédération des commerçants.
Le président du Medef (Mouvement des entreprises de France) Geoffroy Roux de Bézieux a estimé jeudi qu'il n'était «pas raisonnable» de vouloir décaler le Black Friday.
«Tout est imaginable, mais pas huit jours avant. Il y a des supermarchés qui ont préparé leur catalogue. [...] On parle beaucoup d'Amazon [...] mais il y a plein de commerçants français qui ont préparé leurs promotions», a affirmé le président du Medef sur RTL. «Et il ne faut pas que ce soit un prétexte pour nous dire, on repousse le Black Friday donc vous n'ouvrez pas le 27, ce qui est peut-être ce qui peut se dessiner derrière.»