La technologie 5G débarque ce mercredi 18 novembre en France, malgré un climat de défiance à son égard. Un lancement officiel qui reste théorique, puisque qu’il n’apparaîtra pas sur les téléphones avant encore quelques jours, informe Europe 1.
Les quatre opérateurs majeurs (Orange, SFR, Bouygues et Free) disposent des blocs de fréquences 3,5GHz acquis en septembre mais attendent toujours l’autorisation de l’Agence nationale des fréquences radio pour pouvoir les émettre auprès du grand public. Les premiers clients, en particulier chez Orange, devraient y avoir accès dès la première quinzaine de décembre.
Le nouveau réseau doit dans un premier temps couvrir neuf grandes villes test: Paris, Marseille, Lille, Nantes, Montpellier, Lyon, Toulouse, Bordeaux et Rouen. Il suffira aux habitants de ces zones d’être équipés d’un téléphone compatible 5G (une dizaine de téléphones sur le marché) et de changer leur forfait, lequel coûtera en moyenne cinq euros de plus par mois pour plus de données, précise le média.
«La 5G ne doit pas faire peur»
Son déploiement risque toutefois de se heurter au scepticisme de certains élus, notamment à Lille, Grenoble ou Bordeaux, lesquels tentent de retarder au maximum les installations d’antennes dans leur circonscription. Ils souhaitent attendre au moins jusqu’à la publication, prévue au premier trimestre 2021, du rapport de l’Anses sur les effets de la 5G sur la santé.
Le patron de Free, Xavier Niel, a pris la parole mardi 17 novembre face aux députés dans ce sens. «La 5G ne doit pas faire peur», a-t-il lancé, «c’est une formidable opportunité pour construire une société plus sobre, plus efficace, avec une gestion de la ville améliorée».
Selon lui, se refuser à cette technologie risque par ailleurs de nuire à l’attractivité de la France, alors que le pays «était devenu une destination principale des investisseurs». «Je pense qu'il est extrêmement important de ne pas perdre des points à cause de sujets comme la 5G», a-t-il conclu.