Lors d'une réunion à la Maison-Blanche tenue jeudi 12 novembre, Donald Trump a demandé à ses conseillers quelles mesures pouvaient être prises dans les semaines à venir contre le principal site nucléaire iranien. La réunion a eu lieu un jour après l'annonce par les inspecteurs internationaux d'une augmentation significative du stock d’uranium en Iran, soutient le New York Times.
Les conseillers, dont le vice-Président Mike Pence, le secrétaire d'État Mike Pompeo, le secrétaire à la Défense par intérim Christopher C. Miller et le chef d'état-major des armées Mark Milley ont dissuadé Trump de lancer une attaque. Ils l'ont averti qu'une frappe pourrait facilement dégénérer en un conflit plus large au cours des dernières semaines de sa présidence.
Risque d'escalade militaire
«Après que M. Pompeo et le général Milley ont décrit les risques potentiels d'escalade militaire, les responsables ont quitté la réunion en pensant qu'une attaque de missiles contre le territoire iranien était hors de propos», précise le média en se référant aux responsables de l'administration au courant de la réunion.
Le site Axios avait précédemment annoncé que l'administration Trump envisageait, en coordination avec Israël et plusieurs États du Golfe, une «pluie» de sanctions contre l'Iran dans les semaines avant l'investiture de Joe Biden, le 20 janvier.
Montée des tensions entre Washington et Téhéran
Les relations entre les États-Unis et l'Iran se sont exacerbées suite à l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani à l'aéroport de Bagdad. Téhéran a riposté par des frappes contre des bases américaines en Irak.
En mai 2018, les États-Unis avaient annoncé leur retrait unilatéral du Plan d'action conjoint sur le nucléaire iranien et le rétablissement des sanctions contre l'Iran.