Olivier Véran reproche à Laurent Wauquiez un «effet d’annonce» sur sa campagne de tests

© AP Photo / Ludovic MarinOlivier Véran durant un point presse à propos du Covid-19
Olivier Véran durant un point presse à propos du Covid-19 - Sputnik Afrique
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Sur le plateau de BFM TV, Olivier Véran a critiqué la campagne de tests proposée par Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes, y voyant un «effet d’annonce». Le président de région affirme quant à lui pouvoir effectuer deux à quatre millions de tests, la semaine précédant Noël.

Invité par BFM TV, Olivier Véran a réagi à l’initiative de Laurent Wauquiez, qui avait annoncé une campagne massive de tests gratuits pour les habitants de la région Auvergne-Rhône-Alpes, pour la semaine précédant Noël.

Le ministre de la Santé a critiqué un «effet d’annonce», soulignant que ni le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) ni le préfet n’avaient été «mis au courant» d’une telle campagne.

S’il a admis que des opérations de «mass testing» pouvaient se révéler intéressantes, Olivier Véran a ajouté qu’elles n’étaient pas suffisantes en soi. Le ministre de la Santé a insisté sur l’importance du suivi des personnes testées.

«Ce qui est important, ce n’est pas de tester les gens, c’est d’être sûr qu’une fois testés, on est capable de les mettre à l’abri pour éviter les contaminations […]. Parce que sinon, vous allez faire quoi? Vous allez tester des gens et vous leur dites: "appelez votre médecin, débrouillez-vous"? Ce n'est pas possible», a-t-il déclaré sur BFM TV.

Deux à quatre millions de tests?

Dans cette logique, Olivier Véran a évoqué des campagnes de tests qui seront menées en entreprises et au sein des collectivités, «en concertation avec les autorités de santé».

Le 16 novembre, Laurent Wauquiez avait pour sa part avancé l’idée d’une vaste campagne de tests dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont il est le président. L’élu avait annoncé à la presse locale une «immense opération logistique» entre le 16 et le 23 décembre, pouvant déboucher sur deux à quatre millions de tests.

Ce week-end, un pic de 7.000 hospitalisations a été atteint en Auvergne-Rhône-Alpes. Début novembre, Olivier Véran s’était déjà inquiété en conférence de presse de la situation épidémique dans la «région la plus touchée» par la seconde vague. Il avait alors précisé que sur les 60 transferts de patients effectués entre régions, 43 concernaient Auvergne-Rhône-Alpes.

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