Un passager reçoit plus de radiations sur un vol Moscou-Paris qu’à Fukushima, selon un scientifique

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En effectuant un vol Moscou-Paris, un passager est exposé à une dose de rayonnement cinq fois plus élevée que celle actuellement enregistrée à Tchernobyl et trois fois plus élevée qu’à Fukushima, estime un spécialiste de l’agence de météorologie russe Roshydromet. Selon lui, «aucun mur de béton ne vous en sauvera».

Il est impossible de se protéger de l’irradiation lors des trajets aériens, selon Viatcheslav Bourov, chef du Centre de météorologie aéronautique auprès de l’agence de météorologie russe Roshydromet. Dans le cadre d’un rapport sur l’activité solaire, le scientifique a expliqué que «l'énergie des particules vous attaquant [pendant les vols] est si puissante qu’aucun mur de béton ne vous en sauvera».

«Le niveau de rayonnement à Tchernobyl est maintenant de 60 microR/h [microRöntgen par heure, ndlr], dans les environs de Fukushima il est de 100 microR/h. Lorsque vous prenez un vol Moscou-Paris, [il est de 300 microR/h, ndlr], c’est-à-dire qu’à des altitudes élevées, vous recevez une dose de rayonnement cinq fois plus élevée qu’à Tchernobyl et trois fois plus qu’à Fukushima», a-t-il déclaré s'exprimant le 12 novembre devant les journalistes.

Le scientifique a expliqué qu’un nouveau cycle de l’activité solaire avait débuté en 2020. Son pic est envisagé en 2024-2025. Cela sera suivi d'une augmentation à court terme des niveaux de rayonnement, lequel sera particulièrement perceptible pendant les trajets aériens.

Cependant, en cas de forte activité solaire, les compagnies aériennes peuvent annuler ou reporter des vols, a précisé le spécialiste.

Norme dépassée

D’après M.Bourov, il est nécessaire de prendre en compte la dose de rayonnement que reçoivent les équipages des aéronefs.

Actuellement, il n’existe pas de système de ce type. Cependant, le scientifique estime qu’en effectuant 12 à 15 vols par an, en particulier dans les régions polaires, un homme peut recevoir une dose dépassant la norme annuelle.

D'autres avis scientifiques

En 2018, une étude américaine est parue dans la revue Environmental Health quant aux effets de l'exposition au rayonnement ionisant chez les agents de bord des compagnies aériennes. Ainsi, selon l'étude, à cause des rayonnements, ces personnes courent un risque élevé de cancer par rapport aux autres personnes, dont les passagers d'avions occasionnels.

Ivan Romanovitch, directeur de l'Institut de recherche en hygiène des rayonnements Ramzaev, avait antérieurement expliqué à Sputnik que les vols en avion ne nous faisaient pas courir un risque significatif.

«Selon les données scientifiques disponibles, la dose moyenne de radiation obtenue lors de 10 heures de vol à une altitude de 9.000 à 11.000 m, est comprise entre 0,03 et 0,008 mSv», avait-il précisé.
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