Appel à mettre des «têtes sur des piques» sur Facebook: pour Zuckerberg, la ligne rouge n'est pas franchie

© REUTERS / Jonathan ErnstSteve Bannon
Steve Bannon - Sputnik Afrique
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La page de Steve Bannon, ex-conseiller de Trump qui a récemment proposé dans une vidéo de décapiter le chef du FBI et l’expert gouvernemental en maladies infectieuses, n’a pas été suspendue par Facebook car son auteur n’a pas franchi «la ligne» du réseau social, a expliqué lors d’une réunion Mark Zuckerberg, cité par Reuters.

Lors d’une réunion de travail en interne, le PDG de Facebook a justifié sa décision de ne pas suspendre le compte de Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, soulignant que celui-ci n'aurait pas suffisamment violé les règles de Facebook, rapporte Reuters. Dans un récent podcast paru le 5 novembre, M.Bannon a notamment proposé, en parlant du chef du FBI et de l’expert du gouvernement en maladies infectieuses, qui pour lui se sont montrés «déloyaux» envers Donald Trump, de mettre «leurs têtes sur des piques».

Mark Zuckerberg a déclaré que, bien que, dans ses propos, Steve Bannon «ait failli franchir la ligne», instaurée par la politique de Facebook, il ne l'avait «manifestement» pas fait, détaille le média.

«Nous avons des règles spécifiques concernant le nombre de fois où vous devez violer certaines politiques avant que votre compte ne soit complètement désactivé», a déclaré le chef du géant de l’informatique lors de cette réunion, dont Reuters s’est procuré l’enregistrement.

Un podcast supprimé des réseaux sociaux

L'épisode du podcast baptisé The War Room, dans lequel Bannon a tenu ces propos, a été supprimé par Twitter ainsi que par Facebook. La mesure proposée à l'encontre de Christopher Wray Anthony Fauci était censée, selon lui, avertir les «bureaucrates fédéraux».

Pourtant, la politique de Twitter à ce sujet s’est avérée être plus dure, la plateforme de microbloguage ayant supprimé son compte. Facebook n’est pas allé jusque là, décidant de ne pas suspendre la page de Steve Bannon qui compte environ 175.000 abonnés.

Pour autant, le porte-parole de Facebook, Andy Stone, a déclaré à Reuters qu’en cas de «violations supplémentaires» des règles par Bannon, la société prendrait de nouvelles mesures à son encontre.

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