La Russie a pris des contre-mesures en lien avec l'affaire Alexeï Navalny en visant des officiels allemands et français, a annoncé ce 12 novembre Sergueï Lavrov.
«Comme l'Allemagne a été la locomotive des sanctions de l'UE en lien avec Navalny, comme ces sanctions affectent directement les hauts responsables de l'administration présidentielle russe, nos sanctions de représailles seront symétriques. Elles ont déjà été adoptées, nous en informerons bientôt nos collègues allemands et français», a fait savoir le chef de la diplomatie russe lors d'une conférence de presse ce jeudi.
L’Union européenne avait indiqué le 15 octobre dans son Journal officiel avoir imposé des sanctions contre six personnalités et l’Institut d'État pour la recherche scientifique en chimie organique et en technologie en lien avec l’affaire Navalny.
«Nous avons toutes les raisons de croire que tout ce qui lui est arrivé (à Navalny) du point de vue de l'infiltration d'agents de guerre chimique dans son corps aurait pu se produire en Allemagne ou dans un avion, là où il a été installé et transporté à la clinique de la Charité», a par ailleurs tenu à souligner M.Lavrov.
Navalny empoisonné au Novitchok, selon Berlin
Le blogueur et opposant russe Alexeï Navalny a fait le 20 août un malaise à bord d’un avion qui reliait Tomsk à Moscou. Après un atterrissage d’urgence, il a été hospitalisé à Omsk, en Sibérie, où il a été placé en soins intensifs et dans le coma artificiel. Les médecins d’Omsk n’ont pas trouvé de traces de poison dans son sang et son urine.
À la demande de sa famille, il a été transféré par avion médicalisé à l’hôpital de la Charité en Allemagne le 22 août. Le 2 septembre, Berlin a annoncé, en se référant à des médecins militaires, qu’il aurait été empoisonné par une substance du groupe des agents toxiques Novitchok.