Polémique après la visite de Darmanin au Mémorial du Martyr à Alger

© AP Photo / Michel EulerGérald Darmanin
Gérald Darmanin - Sputnik Afrique
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En visite à Alger, Gérald Darmanin en a profité pour déposer une gerbe au Mémorial du Martyr, qui honore les combattants de l’indépendance algérienne. Une démarche qui n’a pas fait l’unanimité au sein de la classe politique française.

Lors d’un déplacement à Alger, Gérald Darmanin a rendu hommage aux combattants algériens morts pendant la guerre d’Indépendance, comme en atteste une vidéo qu’il a posté sur Twitter. Les images montrent le ministre de l’Intérieur déposant une gerbe de fleurs au Mémorial du Martyr.

Il accompagne sa vidéo de la mention «hommage aux martyrs de la guerre», alors que l’ambassade de France parle de «cérémonie d'hommage aux martyrs de l'Indépendance» sur Facebook.

Gérald Darmanin s’est par ailleurs rendu au cimetière Saint-Eugène de Bologhine, pour un moment de recueillement «à la mémoire des soldats tombés pour la France», précise encore l’ambassade.

Un geste polémique

En France, la démarche du ministre de l’Intérieur n’est pas passée inaperçue et a provoqué l’indignation de plusieurs personnalités politiques.

Certains, comme la sénatrice Valérie Boyer (LR) ou le député européen Thierry Mariani (RN)  évoquent une «trahison», notamment à l’encontre des pieds-noirs et des harkis qui se sont battus sous le drapeau français durant la guerre d’Algérie.

D’autres, comme le sénateur Stéphane Ravier (RN) ont dénoncé un hommage déplacé aux combattants du FLN, rappelant que certains avaient commis des actes terroristes durant la guerre.

Sur Sud Radio, la journaliste Élisabeth Lévy a pour sa part regretté que le ministre de l’Intérieur utilise le terme religieux de «martyrs». La polémiste a en outre rappelé que le grand-père de Gérald Darmanin avait lui-même été un harki durant la Seconde Guerre mondiale et que cette démarche revenait à «insulter sa mémoire».

Lors de sa nomination en juillet, Gérald Darmanin avait d’ailleurs tenu à rappeler sur Twitter qu’il était «petit-fils d’immigré».

La visite du ministre français de l’Intérieur en Algérie avait notamment pour but de négocier l’expulsion d’étrangers fichés «S» encore présents sur le territoire français.

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