Malgré un décret gouvernemental, des catholiques continuent d’aller à la messe - vidéo

© Sputnik . Oxana BobrovitchL'église Saint-Gabriel, pendant la pandémie de coronavirus, reste vide.
L'église Saint-Gabriel, pendant la pandémie de coronavirus, reste vide. - Sputnik Afrique
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Malgré le refus du Conseil d'État à ce que les messes se tiennent pendant le second confinement, de nombreux fidèles se rendent devant les lieux de culte pour les entendre dans plusieurs villes de France, comme c’était le cas à la cathédrale Saint-Louis de Versailles ce dimanche.

Déjà proscrites lors du premier confinement, les offices religieux sont à nouveau interdits au public. Ce samedi 7 novembre, le Conseil d'État a rejeté la demande des évêques de France et de plusieurs associations d’autoriser à nouveau les messes. Une décision qui passe mal.

L’un des évêques à l’origine du recours, Monseigneur Marc Aillet (Bayonne), aurait encouragé implicitement des centaines de fidèles à se réunir devant les lieux de culte, rapporte Valeurs Actuelles. Dimanche matin, il a rappelé sur son compte Twitter que rien n’empêchait les fidèles de se rendre «individuellement» aux messes célébrées par les prêtres dans leur église.

​Ainsi, ce 8 novembre, plusieurs centaines de catholiques se sont rassemblés pour prier et chanter devant la cathédrale Saint-Louis de Versailles, avec le respect des distances de sécurité.

​Le décret gouvernemental du 29 octobre contesté

Selon le décret de reconfinement pris par le gouvernement le 29 octobre, les lieux de culte peuvent rester ouverts mais «tout rassemblement en leur sein est interdit à l'exception des cérémonies funéraires dans la limite de 30 personnes».

Plus de 20 requêtes ont été déposées par des évêques, dont le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Éric de Moulins-Beaufort, des associations catholiques et des particuliers.

Mgr Éric de Moulins-Beaufort a exprimé sa «déception» et sa «tristesse» face à cette décision:

«Nous, évêques, partageons la tristesse des fidèles, privés non seulement de la messe mais, pour certains, de la célébration d'une étape de leur initiation chrétienne ou de leur mariage».

À l’heure où l’épidémie progresse, «l'atteinte portée à la liberté de culte n'est pas manifestement illégale»

Dans un climat sécuritaire et sanitaire très tendu, le juge des référés a alerté que «le risque de contamination [dans les lieux de culte] n’est pas écarté».

Il considère donc, en l'état, «que l'atteinte portée par le décret à la liberté de culte, à la liberté personnelle, à la liberté d'aller et venir et à la liberté de réunion n'est pas manifestement illégale».

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