Thomas Pelletier, le président national des producteurs de fruits à cidre (FNPC), se plaint du manque de débouchés face au confinement sanitaire, rapporte Ouest-France.
«Les producteurs ont maintenant rentré 80 à 90% de la récolte nationale de pommes à cidre. Elle est conforme à la quantité obtenue les précédentes années. Mais faute de débouchés, je pense qu’on va laisser 30.000 à 40.000 tonnes sous les arbres…», déclare-t-il.
En outre, Thomas Pelletier déplore «la lenteur de l’administration» dans la gestion de l’enveloppe de cinq millions attribuée en juin à la filière cidricole et qui était censée financer le retrait du «surplus» de cidre mais aussi d’une partie des pommes de cet automne en les envoyant à la méthanisation pour produire du biogaz d’origine agricole
«Mais l’enveloppe, plafonnée par entreprise, n’a pu être utilisée qu’à moitié seulement, et que pour le cidre», déplore Thomas Pelletier.
Une baisse des ventes
La situation s’aggrave également à cause de la baisse des ventes de 10 à 15% pour le cidre et de 20% pour le calvados.
«Nous concentrons, lors de l’Épiphanie et de la Chandeleur, en janvier et février, 20 à 25% des ventes de l’année. Mais une galette, ça se partage».
Pour soutenir la filière, les producteurs et les cidriculteurs ont envoyé en octobre à plus de 6.325 maires une demande à ce qu’ils achètent des bouteilles de cidre et de poiré de leurs exploitants locaux sans attendre la fin de l’année ou la période de la traditionnelle galette des rois.