«Si vous ne voulez pas l'entendre, sortez d'ici!»: Véran hurle à l’Assemblée pour rappeler l’urgence épidémique - vidéo

© AFP 2024 STEPHANE DE SAKUTINOlivier Véran, à l'Assemblée nationale, le 3 novembre 2020
Olivier Véran, à l'Assemblée nationale, le 3 novembre 2020 - Sputnik Afrique
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Après que l’Assemblé a limité la durée de l’état d’urgence sanitaire, Olivier Véran a souligné la gravité de la situation en indiquant que l’épidémie touchait tous les âges. Le discours a été suivi d’un brouhaha des députés mécontents, pour qui le ministre s’est écrié: «C'est ça la réalité […], si vous ne voulez pas l'entendre, sortez d'ici!».

Pendant un débat à l’Assemblée nationale au sujet de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a perdu son sang-froid alors qu’il cherchait à prouver que l’épidémie ne touchait pas que les personnes âgées.

En détaillant sa visite de la veille au Centre hospitalier Sud francilien de Corbeil-Essonnes (Essonne), M.Véran a précisé qu’«il y avait un jeune homme de 28 ans, dans un coma, intubé et ventilé» dans la première chambre:

«Il n’avait pas loin de dix pousse-seringue pour pouvoir à la fois l’alimenter et lui fournir les médicaments essentiels pour le maintenir en vie».

«Dans la deuxième chambre, il y avait un jeune homme de 35 ans en surpoids», a-t-il poursuivi alors que des rumeurs de voix mécontentes ont commencé à monter.

Le ministre s’est emporté aussitôt: «C'est ça la réalité mesdames et messieurs les députés, si vous ne voulez pas l'entendre, sortez d'ici!».

«C'est ça la réalité dans nos hôpitaux!», s’est-il exclamé à plusieurs reprises. «Vous êtes en train de débattre de sujets alors que nos soignants se battent pour sauver des vies dans ces hôpitaux», a-t-il crié, visiblement en colère. Cette phrase a été suivie par des applaudissements des députés de la majorité.

Délai de l’état d’urgence sanitaire

Olivier Véran est intervenu à l’Assemblée, après que les députés ont voté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 14 décembre, au lieu du 16 février, date proposée par le gouvernement.

«Les fêtes de fin d’année sont un moment privilégié» et «il convient de tout mettre en œuvre pour permettre aux Français de se retrouver en famille», a argué Josiane Corneloup (Les Républicains) en nouvelle lecture du projet de loi de prolongation.

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