Le lanceur d'alertes Edward Snowden, qui a révélé l'existence de plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britanniques et réside en exil en Russie depuis 2013, a annoncé via Twitter sa décision de demander la nationalité russe.
«Après des années de séparation avec nos parents, ma femme et moi n'avons aucun désir d'être séparés de notre fils. C'est pourquoi, en cette ère de pandémies et de frontières fermées, nous demandons la double citoyenneté américano-russe.»
After years of separation from our parents, my wife and I have no desire to be separated from our son. That's why, in this era of pandemics and closed borders, we're applying for dual US-Russian citizenship. https://t.co/cCgT0rr37e
— Edward Snowden (@Snowden) November 1, 2020
Il a ainsi précisé que sa femme et lui resteraient Américains et élèveraient leur fils dans l'esprit des valeurs de l'Amérique qu'ils aiment.
Il a ajouté qu'il attendait avec impatience le jour où il pourrait retourner aux États-Unis pour que toute sa famille puisse se réunir.
«Notre plus grand souhait est que, partout où vit notre fils, il se sente chez lui», a-t-il détaillé.
Our greatest wish is that, wherever our son lives, he feels at home.
— Edward Snowden (@Snowden) November 1, 2020
Fin octobre, son avocat Anatoli Koutcherena avait annoncé qu'Edward Snowden avait obtenu un permis de séjour permanent en Russie, ajoutant que son client ne pensait pas encore à l'obtention de la citoyenneté russe.
Snowden en Russie
Face aux accusations d'espionnage et de vol de documents appartenant à l'État par la justice américaine, il s'est réfugié en Russie la même année. À condition qu'il cesse son activité visant son pays natal, la Russie lui avait proposé un asile temporaire d’un an. En 2014, il a reçu un permis de séjour de trois ans prorogé de trois ans en 2017.
Au mois d'août, Donald Trump avait déclaré qu'il examinerait sérieusement la situation d'Edward Snowden et son éventuelle grâce car ce dernier risque aux États-Unis une peine de 30 ans de prison pour ses révélations. La Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis avait aussitôt déclaré que cela serait «une grave erreur» porteuse d'un mauvais message.