À l’occasion de la sortie de son premier roman «Ruse», l’animateur, critique littéraire et essayiste français Éric Naulleau s’est livré à L’Express sur l’islamisme, la laïcité et s’en est pris aux idéologues, citant notamment Didier Raoult et le discours qu’il a tenu tout au long de la progression de l’épidémie.
Il reproche à l’épidémiologiste marseillais et aux «rassuristes» d’avoir «avec toute leur arrogance» nié la possibilité d’une seconde vague. «Si vous aviez le malheur de les contredire, c'est que vous étiez forcément un bobo parisien anti-marseillais», déplore-t-il dans cet entretien publié samedi 31 octobre.
«Mais aujourd'hui, c'est l'heure des comptes. L'addition est lourde pour le professeur Raoult», dénonce-t-il en soulignant au passage que le microbiologiste fait moins d’apparitions dans les médias.
Interrogé sur le sujet de l’islamisme, lequel est largement revenu dans le débat public après la décapitation de Samuel Paty et l’attentat dans la basilique de Nice, il pointe «la gauche qui flirte avec l’islamo-gauchisme et l’indigénisme». «Pour moi, c’est un ennemi idéologique à combattre autant que l’extrême droite», défend-il.
Quand à la question des caricatures, il estime qu’«il n’y a pas de discussions à avoir sur la religion des élèves, quelle qu’elle soit» et invite à «remettre des barbelés laïcs devant l’école publique».
Fermeture des librairies
Au cours des deux derniers jours, Éric Naulleau s’est également plaint à plusieurs reprises de la décision «affligeante» de fermer les librairies et d’interdire la vente de livres à la Fnac et dans les grandes surfaces. Très concerné par l’affaire avec la parution de son premier roman, il défend que «la culture française est au cœur de l’identité française, que la librairie est au cœur de l’exception française».