Si Donald Trump est réélu, les États-Unis mèneront une politique d’immigration reposant sur quatre piliers: limiter les octrois de l'asile, interdire les «villes sanctuaires», étendre la soi-disant interdiction de voyager avec un filtrage plus strict des demandeurs de visa et imposer de nouvelles limites aux visas de travail, a déclaré à la chaîne de télévision NBC son conseiller Stephen Miller.
Selon lui, l’objectif est «d’élever et d’améliorer les normes d’entrée» aux États-Unis.
«Dans de nombreux cas, régler ces problèmes et rétablir un semblant de bon sens dans nos programmes d'immigration impliquent une réforme de la réglementation», souligne le conseiller pour qui l’administration Trump doit se charger de cette tâche, puisque le Congrès américain lui a «délégué de nombreux pouvoirs» dans ce domaine.
Un décret a déjà fait polémique
Pendant la campagne électorale, Donald Trump a promis de resserrer le contrôle de l’immigration, de réduire les flux de migrants et d’accorder le droit prioritaire à l’emploi aux Américains et non aux ressortissants d’autres pays.
Le 27 janvier 2017, M.Trump a signé un décret imposant des restrictions d’entrée aux États-Unis pour les citoyens de Syrie, Iran, Irak, Libye, Somali, Soudan et Yémen. Après une série de procédures judiciaires portant sur le caractère discriminatoire du document, l’administration Trump a élaboré un nouveau décret. Signé le 6 mars 2017, il était pratiquement identique à celui de janvier, mais l’Irak avait été exclu de la liste des pays dont les citoyens sont soumis à des restrictions d'entrée, puisque ce pays a commencé à mieux informer les autorités américaines sur ses citoyens se rendant aux États-Unis.
Cependant, le tribunal fédéral de Honolulu (Hawaï), a bloqué le document qui n'est entré en vigueur qu'en septembre 2017 à la suite d'une décision de la Cour suprême des États-Unis.