La CSI 93, promise à la dissolution, contrôle le couvre-feu en Seine-Saint-Denis?

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La Compagnie de sécurisation et d’intervention de Seine-Saint-Denis (CSI 93) sera «dissoute», annonçait officiellement le 2 juillet la préfecture de police de Paris. Or, un peu moins de quatre mois plus tard, ce n’est toujours pas le cas et, qui plus est, à en croire une récente enquête de Mediapart, elle a été réquisitionnée pour le couvre-feu.

Bien que dans un premier temps ait été évoquée une dissolution «partielle», le préfet de police de Paris Didier Lallement a fini par décider, le 2 juillet dernier, la dissolution totale de la CSI 93 qui comptait 148 hommes et faisait l’objet d’une quinzaine de plaintes. Le jour même, quatre policiers soupçonnés de violences, vol, détention et transport de stupéfiants ainsi que de faux et usage de faux en écritures publiques ont été mis en examen puis, le 22 septembre, placés en garde à vue à l’IGPN.

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Une cache de drogue découverte près des locaux de la CSI 93, dont des agents sont accusés de racketter des dealers
Or, en octobre, la dissolution annoncée n’a toujours pas eu lieu, révèle Mediapart dans sa publication du 26 octobre. Précisant avoir consulté les directives de l’état-major de la préfecture datant de la mi-octobre, ce média d’investigation affirme que «l’intégralité de la CSI 93» a d’ailleurs été mobilisée pour contrôler le couvre-feu.

Ayant sollicité la préfecture, Mediapart précise avoir reçu la confirmation que la compagnie et «ses unités non dissoutes participent aux patrouilles de contrôle».

Pas de dissolution mais une réforme?

Mediapart, se référant toujours à la préfecture, indique que cette dernière n’évoque plus une dissolution mais «une réforme en cours, en concertation étroite avec l’ensemble des personnels concernés».

Le 5 novembre, l’un des policiers de cette unité comparaîtra devant le tribunal de Bobigny pour «faux et usage de faux en écritures publiques» et «violences par personne dépositaire de l’autorité publique». Il est soupçonné d’avoir frappé un jeune dealer et rédigé ensuite un faux procès-verbal pour maquiller ses violences, rappelle Mediapart.

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