Angers s'oppose à la cession au Maroc de sa mosquée

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«La cession de la future mosquée à un pays étranger ne correspond pas à la neutralité souhaitée pour la réalisation et le fonctionnement futur d’un tel équipement», a indiqué le conseil municipal d'Angers dans une délibération.

Le conseil municipal d’Angers s’est opposé à la cession au Royaume du Maroc d’une mosquée en construction, comme le souhaitait l’Association des musulmans d’Angers (AMA), propriétaire du terrain, pour pouvoir financer la fin des travaux, a appris l'AFP lundi de sources concordantes.

Le grande mosquée d’Angers, prévue pour accueillir quelque 2.500 fidèles, est en construction depuis 2014 dans le quartier des Hauts de Saint-Aubin, dans le nord de la ville.

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Le terrain a été vendu en septembre 2011 à l’Association des musulmans d’Angers, à dominante marocaine, par la société d’économie mixte Sara, devenue Alter Cités, présidée par le maire d’Angers Christophe Béchu (ex-LR).

L’AMA a voté fin septembre sa cession à titre gracieux au ministère des Habous et des Affaires islamiques du Royaume du Maroc.

Dans une délibération consultée par l’AFP, le conseil municipal s’est prononcé lundi soir contre cette cession, au motif que le contrat de vente du terrain s’oppose à une revente des biens par l’acquéreur avant la fin des travaux, sauf autorisation expresse de l’aménageur.

«Après avoir entendu les différentes parties, après avoir sollicité des avis extérieurs et après avoir pris le temps de la réflexion, le conseil municipal ne souhaite pas qu’un accord soit donné par l’aménageur sur cette cession qui ne respecte pas le cadre légal du contrat initial», indique la délibération. Celle-ci rappelle que le conseil est «attaché au libre exercice des cultes, et respectueux du souhait de la communauté musulmane de disposer d’un lieu de culte digne permettant aux croyants de pratiquer leur religion».

«La cession de la future mosquée à un pays étranger ne correspond pas à la neutralité souhaitée pour la réalisation et le fonctionnement futur d’un tel équipement», poursuit-elle.

Selon une source proche de la mairie, les acquéreurs ne disposent pas des financements nécessaires à l’achèvement de la construction de l’édifice. «2,5 millions ont été collectés et il manquerait encore 4,5 millions d’euros», a-t-elle précisé à l’AFP, soulignant que la communauté musulmane angevine est «elle-même divisée sur cette cession au Maroc».

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