Le frère d’un des collégiens ayant reçu de l’argent du terroriste de Conflans-Sainte-Honorine a été interviewé par BFM TV. Avant de s’en prendre à Samuel Paty, le tueur d’origine tchétchène avait en effet abordé plusieurs collégiens, leur offrant une forte somme d’argent en échange d’informations sur l’enseignant d’histoire-géographie.
Un collégien a empoché 300 euros, qu’il a ensuite partagé avec ses camarades, selon les dires du frère de l’un d’entre eux.
«[Mon petit frère[ m'a dit que [son camarade] a eu 300 euros mais il ne savait pas d'où, et qu'il a partagé avec ses copains, donc lui a pris 40 euros. D'après ce que m'a dit mon petit frère, il avait 300 euros dans la main et il a dit “qui veut?”. Il y avait des gamins, ils ont pris, et mon petit frère faisait partie des gamins», explique-t-il à BFM TV.
L’adolescent de quatorze ans n’a fait qu’entrevoir le terroriste et n’a pas demandé d’où venait réellement l’argent, assure son frère.
"Il ne savait pas que c'était grave": le frère d'un des collégiens de Conflans témoigne sur @BFMTV pic.twitter.com/t8PYYBPuoy
— BFMTV (@BFMTV) October 26, 2020
«Il ne savait pas que c’était grave»
Le collégien est par la suite rentré chez lui, où il a appris la mort de Samuel Paty. Il a d’abord été tenté de se rendre au commissariat pour remettre les quarante euros obtenus, mais s’est ravisé. Son frère assure qu’il n’était pas conscient de la gravité de son geste, lorsqu’il a accepté cette somme.
«[Mon petit frère] est choqué parce qu'il sait que les 300 euros qu'avait eu [son ami], c'était de la part de ce mec-là, et que cette personne-là a tué le prof […] C'est un môme, il savait pas que c'était grave», affirme-t-il à BFM TV.
Le lendemain de l’attentat, la police a interrogé l’adolescent de quatorze ans. Il est ressorti libre après une trentaine d’heures de garde à vue. Deux autres collégiens ont pour leur part était mis en examen, pour «complicité d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste».