Le ministre français du Commerce commente l'appel d'Erdogan à boycotter les produits français

© Sputnik . Dominique Boutin / Accéder à la base multimédiaParis
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Le ministre français du Commerce a condamné les propos du Président Erdogan concernant Emmanuel Macron et le traitement des musulmans en France, tout en précisant que Paris maintiendrait ses relations avec la Turquie et M.Erdogan.

La France n'envisage pas de boycott réciproque contre les produits turcs et poursuivra les discussions et les relations avec la Turquie et son Président Erdogan, a déclaré lundi 26 octobre le ministre français du Commerce, Franck Riester, commentant sur RTL l'appel du Président turc à boycotter les marques françaises.

«Bien sûr» que M.Erdogan reste un interlocuteur de la France malgré les insultes qu'il a proférées contre Emmanuel Macron, «c'est le Président turc, dont c'est un interlocuteur de la France, mais nous avons très clairement manifesté notre désapprobation et notre condamnation de ses propos en rappelant notre ambassadeur à Ankara pour consultations. Ce comportement est inadmissible», a indiqué M.Riester.

Le ministre a condamné les propos de M.Erdogan sur le Président Macron et les dirigeants européens, les qualifiant d'«indécents et indignes». Il a en outre considéré comme «absolument intolérable» la comparaison du traitement des musulmans à celui des juifs dans certains pays d'Europe pendant les années 1930.

Selon lui, la France n'envisage pas de mesures de rétorsion, ni de boycott des produits turcs.

«Non, ce n'est pas du tout à l'ordre du jour. Nous n'allons pas procéder de la même façon que procèdent aujourd'hui les Turcs. Sachant d'ailleurs que, pour l'instant, le boycott est très circonscrit en Turquie ou dans quelques pays où il y a eu effectivement des retraits d'un certain nombre de produits de grandes surfaces, par exemple», a indiqué M.Riester.

Appel au boycott

Plus tôt dans la journée, Recep Tayyip Erdogan a appelé les Turcs à cesser d'acheter les produits français, sur fond de détérioration des relations diplomatiques entre la Turquie et la France.

Le Président a répété son opinion selon laquelle «les attaques [contre les musulmans, ndlr] ont commencé avec l'encouragement du dirigeant français, qui a besoin d'un examen psychiatrique». Il a qualifié la rhétorique «anti-islamique» de M.Macron de menace pour la sécurité nationale de la Turquie et accusé certains dirigeants européens dont le Président français de «fascisme» et de «nazisme».

Le Président a en outre comparé le traitement des musulmans en Europe à celui des juifs avant la Seconde Guerre mondiale et mis en garde contre l'attisement des sentiments islamophobes.

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