De plus en plus de dirigeants européens se rangent dans le camp de Macron face aux «invectives» d'Erdogan

© REUTERS / Abdulmonam Eassa/Pool via REUTERSEmmanuel Macron s'est rendu au collège Bois d'Aulne de Conflans-Sainte-Honorine, où enseignait le professeur d'histoire décapité, le 16 octobre 2020
Emmanuel Macron s'est rendu au collège Bois d'Aulne de Conflans-Sainte-Honorine, où enseignait le professeur d'histoire décapité, le 16 octobre 2020 - Sputnik Afrique
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Les diplomaties européenne, espagnole et lituanienne, de même que les Premiers ministres d'Italie, de Grèce et des Pays-Bas expriment leur «pleine solidarité» avec le Président Macron après les «invectives» et «insultes» de Recep Tayyip Erdogan, qui ne cesse de les multiplier.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a été parmi les premiers à soutenir Emmanuel Macron dans son échange tendu avec son homologue turc. Mais au fur et à mesure que Recep Tayyip Erdogan insiste dans ses attaques, les messages de solidarité envers le Président français se multiplient.

La Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le ministère des Affaires étrangères espagnol et le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, ont souligné se tenir aux côtés du pays qui ne s'était pas encore rétabli après l'attentat islamiste dans les Yvelines.

«Suite au rappel pour consultations de l'ambassadeur de France à Ankara, l'Espagne souligne que l'affrontement et les attaques personnelles, comme celles subies par le Président Emmanuel Macron, n'auront jamais de place entre alliés et espère qu'un dialogue basé sur le respect sera rétabli le plus vite possible», a fustigé la diplomatie espagnole.

Aux messages, pour l'essentiel en français, se sont ajoutés les soutiens du chef de la diplomatie lituanienne, Linas Linkevicius, et des Premiers ministres néerlandais et italien.

Selon Giuseppe Conte, les insultes personnelles du chef d’État turc ne sont pas favorables au dialogue turco-européen.

«Nous continuerons»

Les attaques personnelles du Président turc envers M.Macron et les appels au boycott des produits français ont suivi la décision de ce dernier de ne pas renoncer aux caricatures du prophète Mahomet.

Une telle annonce a été faite après l'attaque terroriste qui a coûté la vie au professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, retrouvé décapité non loin du collège où il enseignait, après avoir montré à ses élèves de 4e des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d'expression.

«Nous continuerons. Nous respectons toutes les différences dans un esprit de paix. Nous n'acceptons jamais les discours de haine et défendons le débat raisonnable», a déclaré Emmanuel Macron sur Twitter le 25 octobre, en arabe et en anglais également.

Le projet de loi contre le séparatisme devrait être présenté le 9 décembre et débattu au Parlement en 2021.

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