La polémique autour du film «Mignonnes» de Maïmouna Doucouré s’est répercutée sur les chiffres de Netflix. Depuis la sortie internationale du film début septembre, l’entreprise américaine a vu le nombre de désabonnements exploser ainsi qu’un net recul des nouveaux abonnements, relève Le Parisien.
En effet, selon la société new-yorkaise d’analyse de données YipitData, il y a eu huit fois plus de résiliations d’abonnement en septembre qu’en août, et la présence du film français, toujours défendu par Netflix, n’y est certainement pas anodine.
Il n’a pourtant pas été mentionné lors du bilan financier du troisième trimestre 2020, lequel a vu une nette baisse des nouveaux abonnements: ils ont été 2,2 millions à souscrire à la plateforme cet été, alors qu’ils étaient 16 millions en début d’année et 10 millions durant la période qui correspond au confinement.
Netflix poursuivi en justice
Les critiques ont été les plus virulentes aux États-Unis, où des membres du parti républicain, dont des sénateurs, ont dénoncé l’hypersexualisation de ces préadolescentes qui lancent un groupe de danse à la chorégraphie explicite, au point que le long métrage est assimilé à de la pédopornographie. Le hashtag #CancelNetflix a dominé sur les réseaux sociaux en septembre, et a visiblement eu l’effet escompté.
Le 15 septembre, la plateforme a même été inculpée par un grand jury dans un comté du Texas pour avoir «en connaissance de cause» mis en scène «l’exhibition obscène» de parties génitales de mineures et ce dans un «intérêt lubrique pour le sexe». Netflix a défendu que le film dénonçait justement la sexualisation des enfants. La date de l’audition n’a pas encore été définie.