L’ancienne candidate à la présidentielle Svetlana Tikhanovskaïa a annoncé le début de la grève générale dans le pays pour le 26 octobre, sur son compte Telegram.
Ce dimanche expire en effet le délai donné dans «l’ultimatum du peuple» que l’opposante avait envoyé au Président Loukachenko, exigeant notamment sa démission, la fin des violences dans la rue et la libération des prisonniers politiques.
Mme Tikhanovskaïa avait déclaré que si les demandes de l’opposition n’étaient pas satisfaites au 25 octobre 23h59, toutes les entreprises du pays se mettraient en grève. Position qu’elle a répétée sur Telegram en commentant la dispersion d’une manifestation à Minsk.
«Le régime a de nouveau montré aux Biélorusses aujourd'hui que la violence est la seule chose dont il est capable […] Le régime n'est pas prêt à dire la vérité, à tenir sa parole et à répondre aux demandes du peuple […] Par conséquent, demain, le 26 octobre, commencera la grève générale», a écrit l’opposante sur Telegram.
Auparavant, le Bureau du procureur général et le Comité d’enquête de Biélorussie avait déclaré vouloir se pencher sur la légalité de la demande.
Des fonds provenant de l’Union européenne?
Plus tôt, Mme Tikhanovskaïa avait indiqué que l’Union européenne pourrait fournir une assistance financière à la Biélorussie en cas de changement de régime. Cette aide, destinée à soutenir les futures réformes, pourrait se chiffrer en «milliards de dollars», avait affirmé l’opposante sur une chaîne YouTube consacrée à «l’ultimatum du peuple».
«De nombreux pays de l'UE, en particulier la Pologne, la Roumanie et la Lituanie, ont préparé un projet d'assistance sur les réformes futures. On parle de milliards de dollars. De nombreuses entreprises privées sont prêtes à fournir un plan d'investissement pour la future Biélorussie», a-t-elle déclaré.
Les manifestations continuent
Les manifestations se succèdent à Minsk depuis l’élection du 9 août, qui a vu la victoire d’Alexandre Loukachenko, réélu pour un sixième mandat avec 80,1% des voix. L’opposition estime au contraire que Svetlana Tikhanovskaïa a remporté le scrutin.
Celle-ci a créé un Conseil de coordination pour organiser la transition du pouvoir. Ses membres demandent notamment la tenue de nouvelles élections.