Invité d’Europe1 ce samedi 24 octobre, l'ancien imam d’Alfortville (Val-de-Marne) Abdelali Mamoun s'est déclaré favorable aux mesures voulues par le gouvernement pour mieux contrôler la transparence du financement des mosquées et des association cultuelles, notamment les sommes d'argent venues de l’étranger.
«Les associations musulmanes, pour la plupart, n'ont aucune transparence», affirme l'auteur de «L’Islam contre le radicalisme. Manuel de contre-offensive».
«Normalement, une association est censée être transparente dans toutes ses finances, que ce soit petites ou grosses sommes», indique Abdelali Mamoun.
Fournir le bilan financier tous les ans
Il ajoute que «chaque association musulmane doit délivrer son bilan financier tous les ans, mais aujourd’hui rien n’est fait dans ce sens-là».
M.Mamoun admet que la transparence de certaines associations n'est pas suffisante et que les contrôles font défaut.
«Tous ces imams, qui ne parlent pas un mot de Français, n'ont rien à faire en France»
Le 23 octobre, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a évoqué sur Europe 1 la possibilité d'obliger les associations cultuelles à déclarer en préfecture toute somme reçue depuis l’étranger à partir d’un certain montant. Abdelali Mamoun soutient cette proposition. Selon lui, certaines Nations enverraient en France, du Maroc au Pakistan en passant par le Mali, leurs imams, défendant ainsi «leurs intérêts».
«Tous ces imams, qui ne parlent pas un mot de Français, n'ont rien à faire en France», estime-t-il.
S'attaquer au manque de transparence des dons
Dans son discours du 2 octobre sur le séparatisme, Emmanuel Macron a annoncé son intention de «libérer l'islam de France des influences étrangères» en activant plusieurs leviers. Il a dit vouloir réduire l'influence «visible, assumée» exercée par plusieurs pays musulmans sur l'islam de France, assurant vouloir mettre fin au système actuel de manière «totalement apaisée».
Le Président français a dit en outre vouloir s'attaquer au manque de transparence des dons qui peut être source d’«influence, plus pernicieuse et plus grave».
Projet de loi «contre les séparatismes»
Quant au projet de loi «contre les séparatismes», le document approprié doit être soumis au Conseil des ministres le 9 décembre. Parmi les mesures citées, une obligation de neutralité dans les services publics, la possibilité de dissoudre des associations notamment «pour atteinte à la dignité de la personne» ainsi qu’une charte de laïcité obligatoire pour les associations qui demandent des subventions.