Début novembre la mairie prévoit des réunions avec le préfet de police Didier Lallement, le préfet de région Marc Guillaume et l’agence régionale de santé au sujet de l’ouverture de nouvelles salles de shoot dans la capitale, selon le Parisien.
Il est envisagé d’installer les salles aux Halles (Ier arrondissement), près de la porte de La Chapelle et à proximité du jardin d’École (XVIIIe).
«Notre but est d’atteindre les personnes qui se trouvent sur les scènes de toxicomanie», explique au Parisien Anne Souyris, adjointe à la Santé de la mairie de Paris.
En outre, la mairie souhaite créer des unités mobiles afin de «se positionner sur les lieux de consommation et d’être au plus près des toxicomanes», précise Mme Souyris.
Une consultation citoyenne sera organisée pour que les habitants des quartiers envisagés puissent exprimer leur position.
Salle de consommation en France
Paris est l’une des seules villes à avoir accueilli une salle de shoot dans l’enceinte de l’hôpital Lariboisière (Xe) en 2016. L’idée était de construire un espace sûr et stérile pour les toxicomanes afin de limiter la propagation de maladies, telles que le VIH et l’hépatite, selon les autorités. Par ailleurs, les injections dans de telles salles sont contrôlées par des médecins. Pourtant, dans la salle de consommation qui existe, la jauge maximale est atteinte. Elle accueille quelques 200 patients chaque jour.
La création de nouvelles salles n’a été autorisée qu’en 2019 par la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour mieux accompagner près de 5.000 accros au crack, dérivé de la cocaïne consommé par les plus démunis.
De nouvelles salles sont nécessaires «pour assurer des conditions sanitaires et épidémiologiques adéquates», estime l’adjointe à la Santé de la mairie de Paris.
Tous ne sont pas contents
Cependant, les habitants du quartier concerné ainsi que ceux qui travaillent à proximité de la salle de shoot du Xe arrondissement déplorent son ouverture, estimant que depuis leur vie est «bouleversée». Des habitants constatent auprès de RT que nombreux sont ceux qui continuent à prendre des doses dans la rue au lieu de profiter de cet espace.
«Personnellement, je pense qu'il faudrait plutôt aider les toxicomanes à en finir avec la drogue plutôt que de mettre à leur disposition des salles de shoot», propose Emmanuel Duprat, représentant des riverains.