Des vandales ont ciblé la mosquée Nur El-Muhamadi à Bordeaux dans la nuit du 20 au 21 octobre. Selon la préfecture de la Gironde, des vitres ont été brisées et des murs tagués avec l’inscription «Mahomet = Lâche», accompagnée de croix de Lorraine et de croix celtes. Des photos prises sur les lieux ont été diffusées par les médias français.
Bordeaux : Des dégradations commises sur une mosquée du quartier Saint-Michel https://t.co/YhrGxl50MI via @20minutesBord pic.twitter.com/BnGAgwVtLK
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Après l'attentat de Conflans, une mosquée de Bordeaux cible d’une attaque islamophobe | via @saphirnews https://t.co/2csOZrrtrf pic.twitter.com/tg3x6HSiIc
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La mosquée se trouve dans le quartier de Saint-Michel.
Mosquée Nur-El-Muhamadi : tags sur les murs et vitres brisées. Seconde plainte déposée en une semaine #bordeaux @ActufrBordeaux pic.twitter.com/Hbo4ar43PD
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Bordeaux : vitres cassées, tags, insultes… une mosquée visée deux fois en une semaine [Premium🔑] par @denislherm https://t.co/0DSqOPJHhI pic.twitter.com/JDBOFPcFxJ
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Les tags ont été enlevés avant sept heures du matin et des investigations en lien avec l’incident ont été lancées, rapporte France Bleu.
La semaine dernière, la mosquée «la plus ancienne de Bordeaux, affiliée à la Grande mosquée de Paris», avait déjà été la cible de dégradations. «Ni dieu, ni maître, ni proxo ni mari» avait été inscrit sur ses murs, précise auprès de BFM TV Abdelaziz Manaa, vice-président de la mosquée.
Une mosquée de Béziers menacée
Le 1è octobre, l'Association culturelle des Français musulmans de Béziers (ACFMB) avait reçu un message sur Facebook appelant à «cramer la mosquée», son nom n’ayant pas été précisé.
«Des investigations sont actuellement diligentées par le commissariat de police de Béziers afin de tenter d'identifier l’auteur», indique un communiqué du procureur Raphaël Balland.
Le maire de Béziers, Robert Ménard a condamné auprès de l’AFP l’incident:
«Toute la Ville est mobilisée pour protéger les musulmans. Je ne fais aucun amalgame. Je dénonce l'islamisme, je dénonce des fous pour protéger les musulmans. Je ne confonds pas. Jamais ! C'est la raison pour laquelle la surveillance de la mosquée par la Police municipale a été renforcée».
Réaction des autorités
Alors que le jour des dégradations un hommage national a été rendu à l’enseignant Samuel Paty, le préfet de la Gironde Fabienne Buccio a appelé «à l’unité de tous» et a condamné «avec la plus grande fermeté ces actes inacceptables qui n’ont pas leur place dans la République française».
Le ministre de l’Intérieur a également réagi aux dégradations, les qualifiant d’«inacceptables sur le sol de la République».
Des menaces ou des actes de violence ont visé les mosquées de Béziers et de Bordeaux, j’ai demandé aux Préfets des départements concernés de protéger ces lieux de culte. De tels actes sont inacceptables sur le sol de la République.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 21, 2020