À l'approche des élections américaines, toute l’attention est dirigée vers le résultat de la course présidentielle. Certains pays la suivent de plus près que d'autres, leurs dirigeants ayant un «intérêt personnel» à la victoire du sortant Donald Trump, rapporte l'agence Associated Press.
Netanyahou, «le plus grand ami» de Trump
Le Premier ministre israélien, qui avait une relation difficile avec le Président Barack Obama, a caractérisé Trump comme étant «le plus grand ami» qu'Israël ait jamais eu à la Maison-Blanche. Car le Président américain lui a offert toute une série de «cadeaux diplomatiques».
Les États-Unis ont reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël et y ont transféré leur ambassade. Ils ont également reconnu la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan, conquis sur la Syrie lors de la guerre de 1967. Outre cela, le retrait des Américains de l’accord nucléaire conclu en 2015 avec l’Iran, notamment par Barack Obama, a été très soutenu par le Premier ministre israélien. Enfin, la Maison-Blanche a négocié l'établissement des liens diplomatiques entre Israël et deux États du Golfe, les Émirats arabes unis et Bahreïn.
«Pour Netanyahou, la victoire de Biden serait un désastre», estime pour AP Eytan Gilboa, un expert des relations américano-israéliennes à l'université israélienne Bar-Ilan.
Il a fait remarquer que Biden avait déjà promis une politique «différente» par rapport à l'Iran et aux Palestiniens.
Ce qui est intéressant, d’après Le Figaro, c’est que la «Trumpmania» des Israéliens contraste avec les réactions des Juifs américains, qui sont à 70% pour Joe Biden, selon les sondages.
Johnson, un autre «bon gars»
Pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, la réélection de Donald Trump serait plus confortable. Les deux dirigeants ont noué des relations amicales.
Le Président américain a régulièrement vanté le Brexit et dit que Johnson faisait du «bon boulot», le qualifiant de «bon gars». L'enthousiasme de Trump pour le Brexit a aidé Johnson à conclure rapidement le «magnifique accord» de libre-échange avec les États-Unis.
Selon Kim Darroch, ambassadeur britannique à Washington jusqu'en 2019, Boris Johnson serait probablement le «meilleur ami de Trump en Europe» si le Président est réélu, conclut AP News.