Le parent d'élève Brahim Chnina et le sulfureux islamiste Abdelhakim Sefrioui ont été mis en examen mercredi pour «complicité d'assassinat terroriste» dans l'enquête sur la mort de l'enseignant Samuel Paty dans les Yvelines, a annoncé le Parquet national antiterroriste (Pnat).
Deux amis de l'assaillant, Naim B. et Azim E., ont également été mis en examen du même chef. Un troisième proche, Yussu C., est lui poursuivi pour «association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes».
Tous ont été placés en détention provisoire, sauf Brahim Chnina, qui a toutefois été incarcéré dans l'attente d'un débat sur cette question.
Par ailleurs, les deux collégiens de 14 et 15 ans, accusés d'avoir désigné contre rémunération Samuel Paty à l'assaillant, ont été mis en examen pour «complicité» et placés sous contrôle judiciaire mercredi, a-t-on appris de source judiciaire.
Le parquet antiterroriste avait requis le placement en détention pour au moins un des collégiens contre l'avis des juges d'instruction, qui les ont mis en examen pour «complicité d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste».
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«Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d'autres reculent», a insisté le chef de l'État, en saluant «l'un de ces professeurs que l'on oublie pas», lors d'un discours dans la cour de la Sorbonne.
Très ému, le Président de République, après avoir remis la Légion d'honneur à titre posthume à Samuel Paty, dans un cercle intime, a dénoncé la «conspiration funeste» et «la haine de l'autre», dont a été victime le professeur d'histoire-géographie, tué à 47 ans «parce qu'il incarnait la République».
Assassinat du professeur
Samuel Paty a été décapité par un assaillant islamiste le 16 octobre près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), dix jours après avoir montré à ses élèves de 4e des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression.