Un adolescent âgé de 14 ans a été placé en garde à vue dimanche 18 octobre en Essonne dans le cadre des contrôles des auteurs identifiés sur les réseaux sociaux de 80 messages apportant «implicitement ou explicitement» un soutien au terroriste de Conflans, rapporte Actu17.
«Miskin [«pauvre» en arabe, ndlr] ça vous apprendra à parler de Charlie Hebdo, de vous foutre de la gueule des musulmans, bande de fils de p**e, cheh le prof, c’est pas la faute du terroriste!», indique sa publication sur Instagram repérée par les forces de l’ordre.
Un casier judiciaire vierge
Son interpellation a eu lieu au domicile familial situé au Plessis-Pâte. Lors de la perquisition, les enquêteurs ont saisi l’ensemble du matériel informatique et les téléphones portables.
Inconnu des services de police jusque-là, cet élève d’un collège de Brétigny-sur-Orge a été placé en garde à vue pour «apologie du terrorisme». Le commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois a été chargé de l’enquête.
Des «actions concrètes» annoncées
À l’issue du Conseil de défense qui s’est tenu dimanche 18 octobre, la présidence a annoncé des «actions concrètes» rapides contre les associations ou individus tenant un discours de haine. Le Président de la République a exigé qu’un «gouvernement de combat» assume la tâche de ces mesures «immédiates».
Un plan d'action a été présenté par Éric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin. Il prévoit des mesures contre «des structures, des associations et des personnes proches des milieux radicalisés».
Assassinat de Samuel Paty
Le 16 octobre, Samuel Paty, professeur de 47 ans, a été retrouvé décapité vers 17h non loin du collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) où il enseignait. Il a été tué pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de ses cours sur la laïcité et la liberté d’expression.
Le terroriste, d’origine tchétchène, a été neutralisé par les forces de l’ordre par plusieurs coups de feu et a succombé à ses blessures.