«La balle est dans le camp des États»: Lagarde s’alarme des conséquences de la pandémie pour l’économie européenne

© AFP 2024 Mandel NganChristine Lagarde
Christine Lagarde - Sputnik Afrique
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Ayant conclu que les nouvelles restrictions visant à endiguer la pandémie pèseraient sur la conjoncture, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a appelé, dans une interview accordée au Monde, les États européens à agir au plus vite.

Selon Christine Lagarde, dans le contexte de la deuxième vague épidémique et de nouvelles mesures pour l’endiguer, les pays membres de l’UE risquent de «rater une occasion historique», s’ils n’adoptent pas rapidement les dispositifs nécessaires. Dans une interview accordée au Monde, la présidente de la BCE s'est inquiétée des conséquences «ravageuse» entraînées par la pandémie.

«Après le rebond observé cet été, la reprise était inégale, incertaine et incomplète. Elle risque désormais de s’essouffler», a-t-elle indiqué.

Interrogée par un journaliste du Monde, Mme Lagarde se dit particulièrement préoccupée par les pertes d'emploi que la crise risque d'engendrer. Elle appelle donc les gouvernements européens à ne pas retirer prématurément les filets de sécurité budgétaires.

Évoquant le plan de relance de 750 euros, approuvé en juillet par les dirigeants européens pour sortir de la crise économique, Christine Lagarde qualifie l’accord de «réussite», soulignant le rôle des États.

«La balle est dans le camp des États», déclare-t-elle. «Les responsables politiques devront aussi aller vite, notamment les Parlements nationaux, pour adopter les dispositifs. S’il [le plan de relance, ndlr] n’est pas ciblé, s’il se perd dans des dédales administratifs et n’irrigue pas l’économie réelle pour orienter nos pays vers le numérique et le vert, nous aurons raté une occasion historique de changer la donne».

Le plan de relance

À l’issue d’un sommet «historique» le 21 juillet, les Vingt-Sept se sont mis d’accord sur un plan de relance commun inédit, de 750 milliards d’euros, censé les aider à affronter les conséquences graves de la pandémie de Covid-19.

Or, les négociations sur ce plan exceptionnel achoppent au Parlement où la Pologne et la Hongrie s’opposent au mécanisme dissuasif pour conditionner les subventions européennes avancé par les eurodéputés au respect de l’État de droit.

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