Le blogueur et opposant russe Alexeï Navalny a parlé dans une interview accordée au New Yorker de sa perte de flexibilité et a déclaré qu'après sa guérison, il allait retourner en Russie.
«Je suis comme un petit vieillard. J'ai passé 26 jours en soins intensifs, alors j'ai pensé que je reviendrais à la normale après encore 26 jours. Cette période ne s’est pas encore écoulée, mais je remarque des choses étranges. Par exemple, j'ai perdu toute flexibilité. Comme l’Homme de Fer Blanc du [livre] Magicien d’Oz. Je fais beaucoup de physiothérapie», a répondu M.Navalny à une question sur son état de santé actuel.
Hospitalisé puis août transféré dans un établissement berlinois, il dit pouvoir désormais faire de longues marches, jusqu'à trois heures, mais avoir du mal à se concentrer pendant de longues périodes. Ses premiers ressentis, le jour de l’empoisonnement, étaient loin de cela: «On est dans cet étrange état de perte de concentration et l'étrangeté ne cesse de croître. Je l'ai comparé à être attaqué par un Détraqueur dans un roman Harry Potter: tu te sens comme si la vie te quitte».
Actuellement, «il peut être épuisant de suivre les questions et de réfléchir à mes réponses. Mais ça va. Pour l’instant, j'ai vraiment du mal à enlever un T-shirt. La force revient plus vite que la coordination et l'équilibre. Je peux utiliser à nouveau un téléphone, malgré les mains qui tremblent», a-t-il expliqué.
Conclusions sur l’agent toxique
L'Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé de son côté qu’une substance similaire de par ses caractéristiques au Novitchok, mais ne figurant pas sur la liste des produits chimiques interdits, avait été découverte dans son organisme.
Après avoir quitté l’hôpital, l’opposant s’est installé à Ibach, dans le sud de la Forêt-Noire, selon la presse locale. Après sa guérison, Alexeï Navalny a «bien sûr» l’intention de retourner en Russie.
La Russie, qui attend toujours une réponse de l'Allemagne à sa demande officielle d’informations, a invité les experts de l’OIAC pour faire la lumière sur l’incident, a annoncé le 1er octobre la porte-parole de la diplomatie russe.