Dans la soirée du vendredi 16 octobre, la députée Modem de la VIIe circonscription des Yvelines, Michèle de Vaucouleurs, est intervenue sur M6 pour s’exprimer sur la décapitation du professeur qui avait tenu un cours sur la liberté d’expression en montrant des caricatures de Mahomet. La réaction de l’élue n’a pas fait l’unanimité.
#Libertedexpression #eragny #ConflansSainteHonorine #decapitation #jesuisprofesseur selon la députée modem, le professeur décapité a eu la mauvaise idée lors d’un cours sur la liberté d’expression de montrer des caricatures de Mahomet.
— john doe (@neow_ghost) October 16, 2020
Vidéo incroyable. À rt en masse.
Honteux pic.twitter.com/38nFVYyTWk
«Je sais qu’il a eu une mauvaise idée en demandant à des élèves musulmans de sortir de la classe, ils devaient être choqués parce qu’il allait évoquer le prophète Mahomet et peut-être montrer une image», a-t-elle déclaré, «il a reconnu que c’était une maladresse».
Le fait que la députée ait mis l’accent sur «la mauvaise idée» du professeur plutôt que de condamner l’acte du terroriste n’est pas du tout passé sur les réseaux sociaux. «Je suis enseignant, votre commentaire à la télévision était ignoble», a réagi un internaute. D’autres évoquent des propos «honteux», «à vomir» et réclament des excuses publiques, voire sa démission.
Propos tronqués?
Dans la foulée de l’interview, l’intéressée a exprimé sur Twitter ses condoléances à la famille du professeur «face à l’horreur de l’acte qui s’est passé», mais les indignations ont continué à pleuvoir sur le réseau social. En réponse à l’un des commentaires, Mme de Vaucouleurs a affirmé que ses «propos ont été tronqués».
«La maladresse évoquée par le professeur auprès de sa hiérarchie ne concernait pas son cours tout à fait légitime mais sa suggestion faite de sortir pour ceux qui le souhaitaient. Je défends la laïcité et la liberté d'expression», a-t-elle affirmé.
Son avis diffère pourtant de celui du chef de l’État qui, le même soir, a déclaré que «la République était attaquée» avec l’assassinat de cet homme «parce qu’il enseignait, qu’il apprenait à des élèves la liberté d’expression».