L'entrepreneur de 72 ans, qui habite près de Modène en Emilie-Romagne (nord), s'est vu confisquer cinq appartements, six assurances vie, des comptes bancaires et divers objets de valeur parmi lesquels des montres de luxe et des tableaux signés de peintres comme De Chirico.
L'enquête de la police financière a mis en lumière le décalage criant entre les revenus déclarés au fisc par le fraudeur au fil des années et l'accumulation de biens de valeur, dont certains avaient été mis au nom de sa femme ou de son fils pour brouiller les pistes.
Selon les enquêteurs, cette fraude fiscale qui s'est étendue sur une quarantaine d'années a permis à son auteur de mener un train de vie sans commune mesure avec les revenus déclarés, souvent à la limite du seuil de pauvreté.
Dettes de 12 millions d'euros
Au total, il y aurait entre les revenus déclarés et le patrimoine effectif accumulé une différence d'environ 7 millions d'euros. Les dettes envers le fisc s'élèveraient en outre à plus de 12 millions d'euros.
L'Italie, troisième économie de la zone euro, est confrontée depuis des années à un grave problème d'évasion fiscale. Selon les estimations du ministère des Finances, celle-ci fait perdre 109 milliards d'euros chaque année à l'État. En dépit de ce fléau, le fisc italien a perdu plus de 8.000 inspecteurs des impôts en huit ans, selon le quotidien Il Corriere della Sera.